
Face à une insécurité routière persistante et meurtrière, le gouvernement gabonais passe à l’offensive. Une nouvelle réforme, portée par le ministère des Transports, prévoit très prochainement le retrait du permis de conduire pour les conducteurs imprudents ou récidivistes. Une mesure longtemps annoncée, désormais sur le point de devenir réalité.
S’appuyant sur les articles R 226 et suivants du Décret n°00837/PR-MTPT, cette disposition s’inscrit dans un plan global de renforcement de la sécurité routière. Elle vise un objectif clair : réduire drastiquement le nombre d’accidents liés à des comportements à risque comme l’excès de vitesse, la conduite en état d’ivresse ou encore le non-respect des règles de circulation.
« Il est temps d’agir. Trop d’infractions graves restent impunies, et cela coûte des vies », a déclaré Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, Ministre d’État en charge des Transports. Il évoque un système de sanctions progressif, allant jusqu’au retrait temporaire, voire définitif, du permis de conduire pour les contrevenants. Les infractions ciblées par cette réforme sont nombreuses et précises. Elles incluent notamment :
Le chevauchement ou le franchissement d’une ligne continue,
Le croisement ou dépassement à gauche,
Le dépassement dangereux,
Le refus de priorité,
Le stationnement dangereux,
Le refus de céder le passage aux véhicules prioritaires,
Le non-respect des signaux d’arrêt,
Et la circulation à gauche en marche normale.
Cette série de mesures marque un tournant ferme dans la politique routière du pays. Elle répond à une urgence : celle de sauver des vies et de responsabiliser les conducteurs, dans un contexte où l’impunité alimente des comportements à haut risque sur les routes gabonaises.
Reste maintenant à savoir comment cette réforme sera concrètement appliquée sur le terrain. Car au-delà des textes, c’est bien l’efficacité des contrôles, la rigueur des sanctions, et l’implication des forces de l’ordre qui conditionneront son succès.