La Rédaction 
Dans la perspective des élections législatives et locales, qui se tiendront en septembre et octobre prochain, le Parti Démocratique Gabonais ( PDG), dans sa quête d’un nouveau rayonnement, a, par le biais d’une note relative au cadre organisationnel du parti, publié les critères et procédures que devront présenter les candidats lors des prochaines joutes électorales. Pour l’ancien parti au pouvoir, ces échéances ont des allures d’ultime occasion pour effectuer un retour massif sur la scène politique nationale.
De fait, ces rendez-vous à venir sont donc des enjeux majeurs en ce qui concerne l’évaluation même de son niveau d’impact aujourd’hui, dans un contexte politique post-transition. Ainsi, ces élections vont certainement dresser un tableau du devenir de cette écurie dans le paysage politique national.
Législatives et locales, moment charnière pour le PDG
Depuis les évènements du 30 août 2023, le PDG a connu des fortunes diverses, caractérisées notamment par des démissions en cascades. Une situation qui a laissé penser que cette formation politique vit sans doute l’un des pires moments de son histoire. Une réalité que probablement aucun des adhérents n’avait imaginé. Certains ironisent même en affirmant que : « le PDG a perdu le pouvoir, sans doute parce que, le distingué camarade-président de l’époque, avec ses militants et sympathisants, n’avaient pas l’intention de passer le relais ».
Pour rappel, le 26 avril dernier, le Gabon a organisé une élection présidentielle afin de permettre au pays de retrouver l’ordre constitutionnel. Seulement, à la surprise générale, le PDG n’avait alors présenté aucun candidat à cette élection. Une décision inédite depuis la première élection présidentielle multipartite tenue au Gabon le 05 décembre 1993. Cette décision laissait déjà présager un climat mouvementé au sein du « parti de masse ».
Un directoire renouvelé pour un retour au premier plan
Désormais, le nouveau bureau directoire du PDG, avec à sa tête Blaise Louembe, s’apprête à jouer sa survie dans la sphère politique gabonaise, en misant notamment sur les élections législatives et locales qui pointent à l’horizon. Mais une question subsiste tout de même dans l’opinion, celle de savoir : comment « la machine indestructible »; comme etait surnommé le PDG, compte se déployer sur le terrain, avec pour objectif de rafler plusieurs sièges au niveau des deux chambres du parlement, cela malgré les démissions de ses militants, sympathisants et même cadres ?
Une conquête du terrain qui s’annonce difficile
Certains analystes politiques s’accordent déjà à dire que cette ambition s’avère très compliquée, dans la mesure où cela nécessite des moyens conséquents. Pour ces derniers : « le PDG n’a plus les mêmes moyens que lorsqu’ils étaient aux affaires. Nous sommes curieux de voir comment ils vont se déployer », précisent-ils. Outre ces observations, d’autres vont plus loin en évoquant l’éventualité d’une opposition farouche des anciens militants du parti, qui vont sans doute tenter de faire barrage à leur ancienne écurie.
Des démissions sans conséquences ?
Du côté de Louis, on préfère ironiser sur ces départs les qualifiant de « feuilles mortes » qui n’affectent pas les militants restés fidèles à la maison, au tour des valeurs telles que la résilience, le courage, la conviction, l’abnégation et la loyauté sur lesquelles les militants ont construit leur engagement idéologique. Pour Blaise Louembe, c’est le temps de la restructuration du parti pour mieux se repositionner sur la scène politique en tenant compte des enjeux à venir.
