Rudain-Frayse OKANA 
L’agence internationale de notation financière, Fitch Ratings, a récemment publié son dernier rapport d’évaluation sur le Gabon, maintenant la note souveraine du pays à « CCC », soit un niveau qui traduit un risque de défaut très élevé. Ce classement indique que la capacité du pays à honorer ses engagements financiers demeure extrêmement vulnérable, dépendant fortement de conditions économiques favorables.
Fitch Ratings, reconnue comme l’une des trois principales agences de notation aux côtés de Standard & Poor’s et Moody’s, évalue régulièrement la solvabilité des États, des entreprises et des institutions financières à travers le monde. Dans le cas du Gabon, le maintien de cette note suggère une incertitude persistante quant à la stabilité économique et à la capacité de l’État à rembourser ses dettes à moyen terme.
Face à cette évaluation jugée sévère, les autorités gabonaises, par le biais du ministère de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, ont déclaré prendre acte de cette décision. Toutefois, elles soulignent que celle-ci n’intègre pas encore totalement les signaux encourageants qui témoignent d’un redressement en cours tant sur le plan politique qu’économique. Parmi les avancées mises en avant, le gouvernement cite : la réussite de la Transition politique et l’organisation de l’élection présidentielle transparente en avril 2025, rétablissant la stabilité institutionnelle ; l’engagement ferme à rétablir les équilibres budgétaires hors investissements dès 2026, pour renforcer la discipline financière ; la relance du dialogue avec les partenaires financiers internationaux, appuyée par des réformes en matière de gouvernance, de transparence budgétaire et de lutte contre la corruption ; l’amélioration de la gestion de la dette publique, avec des opérations de restructuration saluées précédemment par l’agence.
Conscient des défis soulignés par Fitch, le gouvernement gabonais affirme sa détermination à accélérer les réformes structurelles, à restaurer la rigueur budgétaire et à renforcer la crédibilité financière du pays. Libreville insiste sur sa volonté d’inscrire l’économie nationale dans une dynamique réaliste, durable et souveraine, au service du bien-être des populations.
Ainsi, bien que la note actuelle reste préoccupante, les autorités voient dans cette évaluation un levier supplémentaire pour intensifier les efforts de redressement, en renforçant la coopération avec les partenaires techniques et financiers, tout en poursuivant l’ambitieuse transformation du pays.
