
Un incident frontalier préoccupant vient raviver les tensions sécuritaires entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. En effet, cinq gendarmes ivoiriens ont été récemment arrêtés par des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs de l’armée burkinabè, alors qu’ils menaient une mission de contrôle contre l’orpaillage illégal sur leur propre territoire.
Les faits se sont produits à Kalamon, localité ivoirienne située dans le département de Doropo, à la frontière Nord-est du pays. Selon les informations rapportées par le média en ligne LSI Africa, les gendarmes s’étaient rendus sur un site suspecté d’abriter des activités illégales d’orpaillage, lorsque les VDP burkinabè les ont interceptés avant de les conduire à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.
Cette arrestation a suscité l’incompréhension du côté ivoirien, d’autant plus que les faits se seraient déroulés en territoire ivoirien. Aucune déclaration officielle n’avait encore été émise par les autorités des deux pays au moment de la publication de cette actualité.
Ce nouvel épisode met en lumière la complexité des dynamiques sécuritaires dans cette région sensible du Sahel, marquée par la porosité des frontières, la prolifération de groupes armés, et l’implication de forces supplétives, comme les VDP, dont les méthodes d’intervention soulèvent régulièrement des controverses.
Les autorités ivoiriennes devraient, selon plusieurs observateurs, exiger des clarifications diplomatiques rapides afin de préserver la coopération sécuritaire entre Abidjan et Ouagadougou, une alternative essentielle face à la menace terroriste croissante dans la sous-région.