
Le 07 novembre 2024, plusieurs étaient les jeunes et anciens diplômés du secteur de la santé qui retrouvaient une lueur d’espoir, après la publication, par le ministère de la Santé, de l’arrêté n° 001802MS/SG/DCRH, portant affectation des Ingénieurs et Techniciens supérieurs en Maintenance biomédical, dans les structures sanitaires et hospitalières du pays. Pour cause, cette mesure venait officiellement introduire certains d’entre eux dans le monde professionnel, après que leurs dossiers aient connu une suite favorable au sortir d’un processus de vérification et de validation rigoureux effectué par ce département ministériel.
Sept (7) mois après leurs différentes prises de service au sein de leurs lieux d’affection, l’euphorie des techniciens supérieurs en maintenance biomédical est redescendue peu à peu. Et pour cause, ces personnels médicaux sont, jusqu’à présent, en attente de postes budgétaires, mais aussi de leur numéro matricule. Dans la mesure où, au sortir des rencontres avec la tutelle, qui pour l’heure n’ont pas abouti, la conséquence pourrait être une cessation des activités.
En effet, le personnel médical concerné a multiplié les démarches auprès des autorités compétentes, des actions caractérisées notamment par une série de rencontres, dont une avec le premier responsable de leur département, le ministre de la Santé, Pr Adrien Mougougou, le 11 février dernier. Au cours de ces échanges, le membre du gouvernement aurait indiqué que la situation serait résolue d’ici le mois d’avril dernier. Dans le cas contraire, les intéressés devaient à nouveau solliciter son intervention. Initiative qui avait pourtant été à nouveau exécutée. Mais, cette fois-ci, c’est le secrétaire général du ministère qui a reçu la délégation le 20 mai 2025. Encore une fois, aucune solution concrète n’a été trouvée, engendrant ainsi un lourd climat d’incertitude au fil des mois.
Les professionnels médicaux se retrouvent ainsi dans une impasse qui les conduit progressivement vers un éventuel blocus ou gèle des activités au sein des établissements sanitaires dans lesquelles ils exercent depuis un moment.
De fait, ils sont plusieurs ingénieurs et techniciens supérieurs en maintenance biomédicale, qui dénoncent ce qu’ils considèrent comme un « abandon » de la part des autorités. En outre, si l’on s’accorde à dire que chacun a, depuis sept (7) mois déjà, fait preuve de dévouement et surtout de respect envers la profession, désormais certaines réalités rattrapent, notamment sociales.
Ils sont plus d’une cinquantaine à être dans l’attente de voir leur situation socio-professionnelle être améliorée, traduite par la régularisation de leur situation administrative. Et ce n’est pas l’entrevue, d’il y a quelques jours seulement, entre les agents et l’un des collaborateurs du ministre de la Santé, Pr Pascal Kristian Nze Obiang, qui a rassuré les uns et les autres.
Car, selon des sources concordantes, la séance organisée, mardi 24 juin dernier, marque la troisième du genre, depuis le début de ce long processus dans lequel est engagé ces spécialistes de la maintenance biomédicale. Des audiences aux allures de chemin de croix, que ces derniers souhaitent achever.
Plusieurs d’entre eux se retrouvent désormais dans la détresse, faute de moyens financiers pour assurer leurs différentes charges, à l’instar de celle liée à la location. Au regard de ces conditions difficiles de travail, du manque de salaire, surtout pour certains qui sont affectés dans l’arrière-pays, les agents ont décidé, si rien n’est fait dans les délais, de suspendre les activités auxquelles ils prennent part au sein des différents établissements sanitaires, tant dans la capitale Libreville qu’à l’intérieur du pays.
À l’heure où l’amélioration du système sanitaire national reste une priorité pour les autorités du pays, cet objectif ne peut être atteint sans prendre en compte les conditions de vie et de travail des acteurs censé mettre en musique cette vision gouvernementale