
Le feuilleton autour de l’ex-Président gabonais Ali Bongo Ondimba et sa famille semble ne pas encore avoir livré son épilogue, en témoignent ici les derniers rebondissements qui ont été enregistrés ces derniers jours en France. En effet, l’ancien chef de l’Exécutif gabonais, son épouse Sylvia et leur fils Noureddine ont été entendus lundi et mardi à Paris, par des juges du Tribunal Judiciaire, précisément du pôle des « Droits de l’homme ». Motifs de cette rencontre devant la justice française, la plainte qui avait été déposée par Ali Bongo Ondimba pour séquestration arbitraire au Gabon.
Alors qu’il avait été exfiltré du Gabon vers l’Angola avec son épouse et son fils, il y a quelques mois seulement, l’ex-Président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, avait par la suite quitté la capitale angolaise, Luanda, en direction de Londres, en Angleterre. Un point de chute qui lui aurait permis de préparer son offensive judiciaire depuis lors, pour dénoncer les traitements qu’auraient subi sa femme Sylvia et son fils aîné Noureddine. Pour se faire, l’ancien locataire du palais Rénovation du bord de mer a effectué personnellement le voyage vers Paris pour être entendu devant les juges, sans toutefois que les informations issues de l’audience aient fuité.
Outre Ali Bongo Ondimba, entendu également par rapport à ses liens avec deux Français, dont Sylvia son épouse et Noureddine son fils. Ces derniers ont également effectué le déplacement de Paris lundi dernier pour faire leur déclaration devant les juges. Cette procédure judiciaire, introduite à la suite des évènements ayant suivi le coup d’État qui a renversé le régime d’Ali Bongo Ondimba et marqué notamment par l’arrestation de plusieurs de ses anciens collaborateurs, mais surtout des membres de sa famille, a ouvert la voie à une saga judiciaire depuis lors.
Les accusations portées sur les autorités en poste à Libreville, pendant cette période de transition politique, visent principalement les questions de « séquestration » ou de « torture », qu’auraient subi Ali Bongo Ondimba, alors qu’il était en résidence surveillée à la Sablière, quartier huppé de la capitale gabonaise, mais aussi Sylvia et Noureddine, quand ils étaient incarcérés à la Prison centrale de Libreville. Selon des sources concordantes, après le passage devant les juges, la famille Bongo a regagné Londres ce même mardi.
Il faut noter que si cette sortie de la famille à Paris sonne comme un signal d’une potentielle continuité de ce feuilleton, celle-ci suscite également des questions dans l’opinion publique gabonaise, au regard de ce que certains considèrent déjà comme » un revers » pour les autorités de Libreville. En effet, pour ces derniers, le fait que l’ancien président gabonais ne soit pas poursuivi par la justice de son pays à ouvert la voie à ce genre de démarche.
Pour rappel, Sylvia et Noureddine sont poursuivis au Gabon pour blanchiment de capitaux, faux et usage de faux, corruption active, usurpation de titres, recel et association de malfaiteurs », des lourdes charges qui n’ont pas empêché leur mise en « liberté provisoire », le 09 mai dernier, et le départ vers l’Angola, à bord d’un avion affrété par la présidence de la République du pays lusophone. La raison » médicale », avait été indiquée par les autorités gabonaises pour justifier cette mesure.