14 octobre 2025

Port-Gentil/crime odieux sur une dame de 90 ans : Laurna Igouanga écope de 4 ans de prison

Son acte, jusqu’à ce jour, reste incompréhensible mais surtout suscite l’indignation de tous. Laurna Igouanga, une jeune femme de nationalité gabonaise de 26 ans a été fixée sur son sort par la Cour criminelle de Port-Gentil, à l’occasion de sa première session dans ce type d’affaire. Le 10 janvier 2024, le quartier Nouvelle Route dans le 2e arrondissement de la commune de Port-Gentil, chef-lieu de la province de l’Ogooué-maritime, enregistrait un acte des plus odieux. Une nonagénaire, Marguerite Nkoma venait de passer de vie à trépas après une agression commise par celle qu’elle considérait comme « sa fille du quartier « . Ce soirée-là, Laurna a été sollicitée par dame Marguerite pour que cette dernière accomplisse une commission auprès de l’épicier du quartier, car la femme âgée de 90 ans vivait seule. Seulement, alors même qu’elle décide de sortir un billet de 5000 FCFA de son sac, Laurna Igouanga repère une liasse de billets à l’intérieur. Une découverte qui a conduit à la mise en place d’une stratégie machiavélique.


‎La présence de Laurna Igouanga au domicile de dame Marguerite Nkoma consistait principalement à procéder à certains achats auprès du  » boutiquier » du quartier. Il s’agissait d’acheter du pain, du sucre et du lait entre autres. Mais la tournure des événements est digne d’un film d’horreur. En effet, la jeune mère de trois enfants, et enceinte de quatre mois au moment des faits, va décider de revenir chez la nonagénaire pour voler cette dernière. De fait, Laurna Igouanga va pénétrer illégalement dans la chambre que Marguerite Nkoma occupait. Visiblement décidée à accomplir son acte, la femme enceinte va, sans hésiter, s’introduire dans la pièce. Les bruits vont réveiller la Grand-mère de 90 ans, qui était déjà endormie à cette heure avancée de la nuit. En ouvrant ces yeux, la dame remarque la présence, sans autorisation, de la jeune Laurna.

‎Sachant que son identification pourrait ne pas être difficile, vu que la dame la connait très bien. Laurna Igouanga va décider de saisir la taie d’oreiller pour étouffer sa victime, et ainsi lui priver d’air. Un acte odieux qui a conduit au décès de la victime. Aussitôt informés, les agents de la Police judiciaire, antenne provinciale, vont procéder aux premières constatations, en présence du procureur de la République. Les Officiers de police judiciaire vont découvrir la dame couverte avec un drap, en plus de l’oreiller qui était posé sur son visage. Des éléments qui ont poussé le Tribunal de Port-Gentil à ouvrir une enquête.

‎Pour brouiller les pistes, Laurna Igouanga va procéder à un stratagème. En effet, cette dernière va décider de contacter le beau-fils de la défunte, pas encore informé du décès de sa belle-mère, prétextant que cette dernière avait été victime d’une crise d’asthme et qu’il fallait procéder à l’envoi de 10 000 FCFA pour l’achat de médicaments « la ventoline ». La femme n’ayant pas révélé son identité, Christ Emile Ayaminet Olatano va contacter son frère aîné. Ce dernier lui annonce la tragique nouvelle de la découverte du corps sans vie de sa belle-mère. Pour piéger la prétendue « femme de bonne foi », il va alors solliciter une rencontre physique car prétextant qu’il n’avait pas pu effectuer le dépôt d’argent, les commerces étant fermés. Sans se douter de quelque chose, Laurna Igouanga va céder, car après tout, l’argent facile semble être son loisir favori.

‎Sur les lieux de la rencontre, elle est découverte en possession du téléphone de la victime. Une preuve accablante qui a conduit à son arrestation. Devant les juridictions compétentes en la matière, lors de l’enquête préliminaire, elle avait rejeté les accusations, indiquant que sa présence dans la pièce était uniquement pour donner la ventoline à la  » Mamie ». Au cours de l’instruction à la barre, Laurna Igouanga va maintenir sa version, celle de n’avoir jamais étouffé la victime, mais plutôt d’avoir posé le taie d’oreiller à son visage pour ne plus rencontrer son regard. Des énoncés qui n’ont pas empêché la justice de sévir. Toutefois, le crime a été disqualifié de meurtre en homicide involontaire. Elle a été condamnée à 4 ans de réclusion criminelle, 500 000 FCFA d’amende et à payer à titre de dommages et intérêts la somme de 4 000 000 FCFA à la partie civile.

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