Rudain-Frayse OKANA 
À l’instar de plusieurs quartiers du Grand Libreville, où les robinets sont depuis des années à sec, les quartiers Belle-Vue 1 et 2 vivent, eux aussi, la dure et peinent toujours à se procurer le précieux liquide. Alors même que certaines familles ont pourtant effectué les démarches nécessaires pour acquérir un compteur d’eau, malgré cela la fourniture de cette source de vie reste inexistante au grand dam des riverains.
Si l’on s’accorde à dire que l’eau est « source de vie », nous devons alors saluer la bravoure des populations ainsi que leur détermination à trouver des solutions face au manque d’accès à l’eau. Car , sans cet effort, plusieurs familles auraient déjà été décimées, dans la mesure où le précieux liquide a depuis lors quitté ces quartiers. Pourtant, nous savons que les quartiers populaires, tels que Belle-Vue 1 et 2 sont des lieux privilégiés pour les politiques, en quête d’électeurs, lors des échéances électorales. Sauf qu’une fois cette période passée, c’est généralement le silence radio à l’endroit des populations. En effet, après l’atteinte de leurs objectifs, les cris de ces dernières tombent comme dans des oreilles de « sourds ».
Aujourd’hui, le constat est devenu plus qu’alarmant. Car, plusieurs familles se retrouvent exposées à de nombreuses pathologies dues à la consommation d’une eau recueillie parfois dans des conditions impropres. Mais que faire lorsque les solutions palliatives ne sont pas des plus exhaustives ? Face à cette détresse, une célèbre phrase bien connue des Gabonais : » on va encore faire comment ? ». Un état d’esprit qui traduit l’incapacité des populations à trouver un véritable secours. Pourtant, il ne s’agit pas d’une faveur qui est demandée mais d’un droit. Ceci dans la mesure où l’accès aux services minimums actuellement, tels que : l’eau, l’électricité et les soins médicaux, sont des éléments primordiaux qui peuvent orienter sur le niveau de prise en compte des attentes des populations par les politiques.
Alors même que le pays a amorcé, depuis bientôt trois ans déjà, une ère structurelle, il serait également intéressant de voir cette dynamique prendre véritablement forme à travers une meilleure amélioration des conditions de vie des populations. S’il est vrai que le développement des infrastructures semble aujourd’hui prendre le dessus sur ce que l’on considère comme étant la modernisation du pays, il serait judicieux que les aspects clés sus-cités, qui sont révélateurs de l’impact réel des politiques publiques mises en place pour le quotidien des populations, soient réellement des préoccupations qui tiennent à cœur les pouvoirs publics.
