Rudain-Frayse OKANA 
La justice gabonaise s’apprête à franchir une nouvelle étape dans sa quête de transparence et d’intégrité. Pour se faire, la corporation entend couper la « mauvaise herbe » qui émerge en son sein. Ainsi, dix-neuf (19) magistrats seront prochainement traduits devant le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour répondre de graves allégations.
Ces hauts responsables de l’administration judiciaire sont soupçonnés de corruption, d’abus de pouvoir et d’extorsion de fonds, des pratiques contraires à l’éthique et à la déontologie de leur fonction. Les sanctions, qui pourraient aller de l’avertissement à la révocation, seront rendues publiques lors du prochain CSM, présidé par le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, également chef supérieur de la magistrature.
Jeudi, le secrétaire permanent du CSM, Ayo Mba Akolly, a ouvert les travaux du Conseil de discipline. Selon lui, cette procédure vise à « éradiquer les comportements déviants » et à réaffirmer l’intégrité du corps judiciaire.
Le secrétariat permanent du CSM, placé sous l’autorité du ministre de la Justice, est chargé de préparer les dossiers et de coordonner les services de la Chancellerie. Cette action disciplinaire marque un signal fort dans la volonté des autorités de restaurer la confiance des citoyens envers la justice.
