Rudain-Frayse OKANA 
Libreville a connu une mobilisation ce samedi 20 septembre, avec la manifestation organisée au carrefour Rio, non loin du Monument de la Tolérance, pour dénoncer le non-respect de la législation gabonaise par certaines communautés étrangères, mais aussi appeler au départ de ceux et celles qui ne respectent pas ces dispositions. Dans le même temps, les manifestants, venus en nombre, ont dénoncé les propos jugés offensants à l’égard des institutions gabonaises, largement relayés sur le réseau social TikTok par des internautes béninois.
Si les réseaux sociaux constituent généralement des espaces d’expression libre, leur usage débridé a cette fois nourri une vive polémique entre internautes gabonais et béninois. Les commentaires jugés irrespectueux envers la plus haute autorité du pays ont provoqué une vague d’indignation.
C’est cette indignation qui s’est transposée dans la rue. Brandissant pancartes et slogans, les manifestants ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une atteinte à la souveraineté nationale. « Il ne s’agit pas d’être xénophobe, mais d’une question de respect et de souveraineté. Le Gabon est une terre d’accueil, mais cela ne doit pas justifier que nos valeurs soient bafouées », a martelé un participant, sous les applaudissements de la foule.
Pour les protestataires, le message est sans équivoque : tout individu ou communauté vivant sur le territoire doit se conformer aux lois et respecter les institutions. Une position qui a trouvé un large écho sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes gabonais rappellent leur attachement aux symboles républicains. Par ailleurs, certains manifestants n’ont pas manqué d’appeler à l’action gouvernementale, dont le silence ne fait qu’augmenter le mécontentement des manifestants.
