
Après une campagne électorale très offensive, symbole d’une volonté affichée pour les candidats aux élections législatives et locales de ne pas céder du terrain aux adversaires politiques respectifs, place désormais à la réalité des urnes. Aux premières heures de ce samedi 27 septembre 2025, le collège électoral a été convoqué pour faire valoir son droit civique, après la présidentielle du 12 avril 2025.
Ils sont au total, 954 849 électeurs appelés aux urnes ce jour, dans le cadre du double scrutin, législatif et local, à travers lequel les Gabonais et Gabonaises devront choisir leurs représentants, tant au niveau de l’Assemblée nationale que de Conseils municipaux et départementaux. Avec 3102 bureaux mis en place, dont 95 à l’étranger, ces élections constituent également un véritable curseur pour évaluer le système démocratique gabonais, dans un contexte où une « nouvelle ère politique » semble prendre forme à travers le pays.
D’aucuns évoquent l’avènement d’une Ve République, défendu par le Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema. Si la vision affichée par les autorités gabonaises renseigne sur leur volonté à changer de paradigme, certains faits tendent à ralentir, tout de même, cet élan. Comme illustration, nous avons l’incident signalé par nos confrères de Gabon Actu du côté du 1er arrondissement de la commune de Ntoum, où la population aurait stoppé les activités de la commission électorale, pour des soupçons de fraude. Des actes qui rappellent le passé sombre qui a longtemps entaché la tenue des élections transparentes et crédibles au Gabon.