Rudain-Frayse OKANA 
Le vol et la vente de véhicules reste une activité de plus en plus en vogue dans la capitale gabonaise, où plus aucun jour ne passe sans que l’on enregistre des annonces faisant état d’une recherche de voiture par un propriétaire. Pour mettre fin à cette détresse des paisibles citoyens, mais surtout ramener la quiétude, les Forces de sécurité multiplient les actions sur le terrain. C’est dans ce contexte que la Police judiciaire (PJ), après plusieurs mois d’enquête, a réussi à démanteler un vaste réseau de vols de voitures, notamment administratives, la principale cible du « gang » de voleurs mise en cause.
Après la mise en place d’un mode opératoire aux allures d’opération secrète, basé notamment sur l’usage de clés passe-partout, des brouilleurs d’ondes et des fausses plaques d’immatriculation, les malfaiteurs, spécialisés dans le vol de véhicules appartenant à l’administration publique, mais aussi privée, ne s’attendaient certainement pas à la réactivité des éléments de la PJ. Après des signalements répétés, les agents ont tissé leur toile au fur et à mesure que les indélicats multipliaient les détournements des moyens roulants.
L’action de la Police judiciaire s’est avérée payante, avec, non seulement l’arrestation des présumés voleurs, mais aussi la découverte de trois véhicules ; dont deux bus. Aussi, les investigations ont-elles laissé penser que plusieurs autres véhicules dérobés ont certainement retrouvé la circulation, après avoir vu leurs carrosseries être modifiées, quant d’autres auraient été vendus même à l’extérieur du pays.
En effet, les enquêteurs n’ont pas écarté la piste d’un réseau de receleurs, dont l’hypothèse d’une existence semble se dessiner au fil des recherches. Certains pays voisins sont considérés comme des points de chute pour ces véhicules volés, lorsque ces derniers arrivent à passer la frontière. La PJ n’a pas caché sa détermination à stopper l’ensemble des personnes impliquées de près ou de loin dans ce vaste réseau de vols aux ramifications tentaculaires.
