22 décembre 2025

‎ Formation de pilotes et mécaniciens d’hélicoptères : le grand silence de l’ANAC plonge les candidats dans l’incertitude‎‎

Près de dix-sept mois après l’annonce officielle de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) pour une formation de pilotes et mécaniciens d’hélicoptères, les candidats retenus attendent toujours le début du programme. Une attente devenue interminable, marquée par le silence de l’institution et un sentiment d’abandon qui gagne les postulants et leurs familles.

Mercredi dernier, un groupe de candidats s’est rassemblé devant le siège de l’ANAC, au nord de Libreville, pour exprimer publiquement leur ras-le-bol. Dans une déclaration relayée par La Fuite de l’info, ils ont interpellé directement le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, afin qu’il mette fin à cette situation qu’ils jugent injuste. « On a suivi toutes les démarches. Si la formation a été annulée, qu’on nous le dise clairement. Mais qu’on nous laisse attendre sans réponse, c’est inacceptable », a dénoncé le représentant du collectif, visiblement exaspéré.

‎Lancé en mars 2024, l’appel à candidatures de l’ANAC avait suscité beaucoup d’espoir parmi les jeunes diplômés désireux de se spécialiser dans les métiers techniques de l’aéronautique. Mais aujourd’hui, ces espoirs semblent s’être envolés. Selon les candidats, l’agence aurait requalifié l’opération en simple « recensement », une information qui a provoqué incompréhension et colère.

‎« On nous fait comprendre que ce recrutement n’était qu’un recensement. On nous prend pour des illettrés ! », s’est indigné un autre postulant. Certains affirment même que des camarades sont décédés au cours de cette longue attente, sans jamais savoir ce qu’il était advenu de leur candidature.

‎Face à ce mutisme institutionnel, les jeunes demandent désormais une intervention du chef de l’État. « Papa, nous sommes fatigués. Nous avons fait confiance à cette annonce, nous voulons juste une réponse », a lancé le porte-parole du groupe.

‎Cette situation, au-delà du cas des candidats, soulève la question de la transparence administrative et de la gestion des appels à formation publique au Gabon. Le silence prolongé de l’ANAC risque de ternir l’image d’une institution pourtant essentielle au développement du secteur aéronautique national.
‎En attendant une réaction officielle, les candidats continuent d’espérer. Mais leur patience, disent-ils, a atteint ses limites.

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