Rudain-Frayse OKANA 
Le Vatican a dévoilé, lundi dernier à midi, le programme officiel de la visite du pape Léon XIV au Liban, prévue du 30 novembre au 2 décembre 2025. Un déplacement hautement symbolique, placé sous le signe de la paix, du dialogue interreligieux et du soutien spirituel à un pays toujours marqué par les crises politiques et sociales.
Arrivant de Turquie, où il aura participé aux célébrations du 1700ᵉ anniversaire du concile œcuménique de Nicée, le Souverain Pontife entamera sa première visite au Liban avec une cérémonie d’accueil officielle à l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth. Dans la foulée, il s’entretiendra successivement avec les plus hautes autorités du pays, le président de la République, le président du Parlement et le Premier ministre, avant de s’adresser, en soirée, aux représentants de la société civile et du corps diplomatique.
Le lendemain, le pape Léon XIV se rendra à Annaya, au monastère Saint-Maron, pour un moment de prière sur la tombe de saint Charbel Makhlouf, figure emblématique de la spiritualité libanaise. Il rencontrera ensuite les évêques, prêtres et religieux au sanctuaire de Notre-Dame du Liban à Harissa, avant une rencontre œcuménique et interreligieuse prévue sur la place des Martyrs à Beyrouth, symbole du pluralisme et de la résistance du peuple libanais.
Le dernier jour de la visite, le pape se rendra à Jal el Dib pour visiter un hôpital dirigé par les Sœurs de la Croix, avant de marquer un moment fort de son voyage : une prière silencieuse sur le site de l’explosion du port de Beyrouth, survenue en août 2020. Ce geste, lourd de compassion, précédera une messe solennelle célébrée sur le front de mer, où des milliers de fidèles sont attendus. La visite s’achèvera par une cérémonie d’adieu à l’aéroport international Rafic Hariri, avant le départ du pape pour Rome dans l’après-midi du 2 décembre 2025.
En se rendant au Liban, le pape Léon XIV entend réaffirmer la proximité du Saint-Siège avec un pays considéré comme un modèle de coexistence entre chrétiens et musulmans. Son message de réconciliation et de solidarité sera scruté bien au-delà des frontières libanaises, dans un contexte régional toujours fragile, marqué notamment par la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
