Plus aucun jour ne passe sans que l’on enregistre un fait évoquant le cambriolage d’une administration publique du pays. Le plus troublant des faits, ce dernier intervient très souvent à l’approche d’un audit. Dernier fait en date, le Centre national des œuvres universitaires (CNOU), qui a récemment enregistré un cambriolage, alors même que celui-ci s’apprête à recevoir un audit interne, décrété par la nouvelle Directrice générale de l’institution, Zora Kassa epse Nzigou.
La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), et maintenant le Centre national des œuvres universitaires (CNOU),toutes ces institutions étatiques ont été victimes de cambriolage, juste quelques semaines avant qu’elles ne soient auditées. Désormais, la pratique devient légion dans le pays, quand certains responsables administratifs se retrouvent dos au mur après une gestion catastrophique des instances dont ils auraient eu la charge de diriger. La méthode, si elle permet souvent de ralentir les enquêtes, enregistre également un sentiment d’impunité grandissant.
En effet, si les documents sont volés, notamment à travers les ordinateurs et les disques durs souvent emportés par les visiteurs d’un jour, lesdits responsables sont tout de même clairement identifiables. Ainsi, ces derniers devraient toujours répondre de la gestion de l’institution concernée. Étrangement, aussitôt le cambriolage constaté, les enquêtes ou encore les audits programmés s’enlisent. Une stratégie maîtrisée donc, que les responsables suspects n’hésitent pas à employer pour s’extirper de la justice.
Aujourd’hui, plusieurs interrogations émergent auprès de l’opinion, parmi lesquelles, celles relatives à la suite à accorder à ce type de pratiques. Comment comprendre que des administrations, souvent très protégées, sont victimes de cambriolages, alors même que plusieurs agents de sécurité s’y retrouvent ? La question vaut son pesant d’or. Au regard de la montée en puissance de la méthode, on se demande alors quelle administration sera la prochaine à être visitée ?

