Rudain-Frayse OKANA 
À quelques semaines du coup d’envoi de la coupe d’Afrique des nations au Maroc, la sélection nationale du Gabon connaît quelques tumultes liées à des questions organisationnelles. Le point de la discorde, une gestion des équipements destinés aux joueurs jugée » abusive » par le président fédéral, Pierre-Alain Mounguengui, après que la naissance d’une controverse par rapport à l’achat des maillots chez un fournisseur, dont la qualité du tissu et le manque de certification ISO ont conduit au rejet de l’équipementier par la Confédération Africaine de Football (CAF), et la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), chacune ne reconnaissant pas la marque » Gaboma » comme faisant partie de ses fichiers.
À l’occasion d’une interview qui fait débat depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, Pierre-Alain Mounguengui, président de la Fédération Gabonaise de Football (FEGAFOOT), n’est pas allé par le dos de la cuillère. Pour le patron fédéral, la situation liée aux équipements des Panthères du Gabon a une seule source, les mauvaises pratiques qui perdurent. En effet, il a fait savoir que le problème ne viendrait pas de l’ancien équipementier Puma, mais le résultat d’une mauvaise gestion interne, caractérisée par des pratiques abusives au sein même du staff technique de la sélection nationale.
« On a un problème de gestion […] Certains membres du staff technique vont harceler le responsable du matériel pour qu’il leur donne des maillots à offrir à leurs parents au quartier », des propos qui ont aussitôt suscité l’incompréhension de certains, devant une aussi grande » négligence et désinvolture ». Comment comprendre que des maillots destinés aux joueurs soient distribués à des parents ou à des amis, au détriment des premiers bénéficiaires ? Un laisser-aller qui ne manque pas de créer des tensions au sein de la Tanière.
En outre, ces mauvaises habitudes ont impacté sur le stock des maillots disponibles, au point où ces derniers ne sont plus accessibles. Les joueurs sont ainsi contraints d’être des » écolos en herbe », car, obligés de réutiliser les mêmes maillots, avec les conséquences qui peuvent en découler. Si Pierre-Alain Mounguengui s’est voulu direct, sans langue de bois, il a tout de même mis le doigt sur un problème qui a été longtemps entretenu au sein du staff des Panthères. Il n’est pas rare de voir certains équipements de la sélection nationale avec des individus » au quartier », sans que ces derniers n’aient séjourné au sein de la Tanière, en qualité de joueurs ou même de membres du staff.
Désormais, il est plus que nécessaire de mener des actions en vue d’endiguer ce phénomène, qui, non seulement met à mal la stabilité de l’équipe, mais conduit aussi le pays à des dépenses importantes, pour des équipements qui ont pourtant été déjà acquis.
