21 décembre 2025

Visa américain : le Gabon sous restrictions, mais des exemptions clés préservées

Les États-Unis ont décidé de suspendre partiellement et de manière ciblée l’entrée de ressortissants gabonais sur leur territoire. La mesure, confirmée par la Maison-Blanche le 16 décembre 2025, fait suite à l’inscription définitive du Gabon sur la liste des « pays préoccupants », en raison de lacunes jugées importantes dans les systèmes de contrôle, de vérification et de délivrance des documents de voyage.

Concrètement, la décision de l’administration Trump concerne certaines catégories d’immigrants et de non-immigrants, notamment les titulaires de visas B-1, B-2, B-1/B-2 (affaires et tourisme), ainsi que les visas F, M et J, généralement accordés aux étudiants, stagiaires et participants à des programmes d’échanges. Washington s’appuie, entre autres, sur des taux élevés de séjours prolongés : 13,72 % pour les visas B-1/B-2 et 17,77 % pour les visas F, M et J. En outre, les autorités américaines ont annoncé une possible réduction de la durée de validité des autres visas de non-immigrants délivrés aux ressortissants gabonais, dans les limites prévues par la loi.

Cette décision s’inscrit dans la continuité de la politique migratoire restrictive relancée par Donald Trump depuis son retour à la Maison-Blanche, à travers le décret présidentiel 14161 et la proclamation 10949, qui visent à renforcer la sécurité nationale et publique des États-Unis. Le président américain affirme vouloir faire preuve d’une vigilance accrue afin d’empêcher toute menace terroriste, criminelle ou abusive liée à l’immigration.

Toutefois, la mesure reste nuancée. Elle ne s’applique pas aux officiels gabonais ni aux détenteurs de passeports diplomatiques et de service. D’autres catégories bénéficient également d’exemptions, notamment les sportifs, ainsi que certaines dérogations accordées au cas par cas.

Malgré ces exceptions, les conséquences pourraient être significatives pour le Gabon. Les étudiants, chercheurs, entrepreneurs et cadres, fortement engagés dans des échanges académiques, scientifiques ou économiques avec les États-Unis, pourraient voir leur mobilité et leurs projets affectés. Washington a néanmoins indiqué vouloir engager des discussions avec Libreville afin de permettre, à terme, une levée de ces restrictions si les exigences américaines en matière de sécurité et de contrôle sont satisfaites.

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