La Rédaction 
Après l’assassinat de sang-froid, il y a quelques jours, de la technicienne de surface togolaise, Kety Mayouce Agbono, à Plaine-Niger, trois personnes ont été interpellées, le 10 mai à Libreville, par la police judiciaire. Elles sont soupçonnées du meurtre de cette jeune dame intervenu le 4 mai dernier.
Sept jours après l’assassinat de la Togolaise, Kety Mayouce Agbono, 39 ans, au quartier Plaine-Niger, dans la capitale gabonaise, l’enquête ouverte en vue de faire la lumière sur cette affaire a déjà permis l’interpellation de trois personnes. Youssouf, Dama Mohamed et Barroso Keba, respectivement de nationalité sénégalaise, ivoirienne et gabonaise, ont été arrêtés et devraient s’expliquer devant la Justice concernant cette affaire morbide ayant secoué cette zone populaire de Libreville.
Présenté aux médias en compagnie de ses coaccusés, l’un des meurtriers présumés a témoigné, indiquant que «c’est Youssouf qui est le cerveau de cette opération». Travaillant pour un Libanais, propriétaire d’un immeuble, ce dernier aurait eu l’idée de ce coup censé leur rapporter beaucoup d’argent. En effet, il avait remarqué que son patron vivait quasiment seul, et a ainsi convaincu ses amis d’aller braquer son coffre-fort.
Sauf que le jour des faits, une fois au domicile du patron de Youssouf, un obstacle s’est dressé sur leur chemin. La dame de ménage était présente et faisait son travail. Aussi, c’est cette dernière qui a ouvert l’accès au domicile, pensant que les trois hommes étaient commissionnés par son patron.
«Moi, j’ai dit que je ne peux pas rentrer là-bas parce que tout le monde me connait. C’est comme ça que lui, il a dit qu’il peut le faire avec un de ses amis», a expliqué Youssouf, tandis que l’un de ses présumés complices ajoute que c’est lui,Youssouf, qui lui a demandé de se faire passer pour un plombier. «C’est comme ça que j’ai dit à la femme que je suis plombier et que je suis là pour déboucher la douche. Pendant qu’elle chauffait l’eau, je suis venu par derrière et je lui ai fait clé 14, mais elle se débattait. Elle criait même. J’ai dit à Mohamed si on la laisse comme ça, elle va encore crier. On lui il a bandé les pieds et scotcher la bouche», a-t-il fait savoir.
Dans ce contexte, les trois hommes auraient alors agi, tous ensemble, pour accomplir leur basse besogne, la violant, à ce qui semble, au passage. Le corps sans vie de Kety Mayouce Agbono a été retrouvé dans le domicile juste après le forfait par le patron des lieux.
C’est l’enquête ouverte par les autorités judiciaires du pays qui a ainsi permis de mettre la main sur les présumés coupables. Ils seront présentés au parquet de la République pour répondre de leurs actes, si tant est qu’ils sont coupables.
