Qu’en sera-t-il de nos langues vernaculaires à l’heure du bilinguisme français-anglais ? La question taraude bien des esprits, depuis que le Gabon a adopté, en juin dernier, l’anglais comme deuxième langue officielle.
Si la survie des dialectes était déjà difficile au temps du seul français (usité par 80% de la population gabonaise), plusieurs estiment que leur délaissement sera davantage prononcé et qu’il faudra s’adapter à la « très nécessaire » langue de Shakespeare.
Pour la subsistance des langues locales, les spécialistes proposent qu’on leur trouvent une utilité.
Par exemple, les « instituer en langues de travail dans les collectivités locales », comme le préconisait déjà l’actuel Premier ministre, Alain Claude Bilie-By-Nze, du temps de son passage au ministère de la Culture en 2019.
L’idée, quoique porteuse, est visiblement morte avec son départ de ce ministère. Pour sauvegarder ce patrimoine culturel, il faudrait engager des réformes courageuses.