22 novembre 2024

Justice : quand le gouvernement répond aux magistrats

Après l’annonce par le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) de durcir son mouvement de grève et de suspendre le service minimum, la réaction du gouvernement était très attendue.

Elle est arrivée par le truchement de la secrétaire général du ministère de la Justice, qui n’est pas passée par quatre chemins pour mettre les syndicalistes devant leurs responsabilités. Assurant qu’au stade actuel des discussions et des solutions déjà apportées à leurs revendications, rien ne justifie l’entêtement des magistrats.

Ces derniers, pour rappel, ont fondé leur radicalisation sur les modifications qui auraient été apportées à certaines dispositions du projet de texte sur le statut des magistrats. Des affirmations surprenantes pour le gouvernement.

«S’agissant du projet de statut des magistrats, le gouvernement précise que, contrairement aux affirmations du Synamag, le texte actuellement en examen à l’Assemblée nationale correspond dans ses grandes lignes à l’avant-projet adopté de manière consensuelle, en dehors de quelques ajustements et améliorations insérés dans le but de permettre une application effective de ses différentes dispositions», souligne le communiqué du gouvernement.

«Conformément au principe constitutionnel qui veut que chaque nouvelle dépense mise à la charge du budget de l’Etat doit, au préalable, être adossée à une ressource permettant de la supporter, il était primordial pour le gouvernement de s’assurer que les avantages dont pourraient bénéficier désormais les magistrats puissent être effectivement financés», ajoute le document.

Au regard de ce qui précède, lgouvernement estime que «rien ne justifie plus le maintien du mouvement de grève actuel, qui paralyse l’appareil judiciaire et cause d’importants préjudices à l’ensemble du peuple gabonais, au nom de qui la justice est rendue». Surtout que, dans le même temps, «le gouvernement s’est employé à trouver des solutions à l’ensemble des points de revendications contenus dans le cahier des charges qui lui avait été soumis par le Synamag, comme en attestent la dotation de l’ensemble des chefs de juridictions en moyens roulants; la commande et le paiement effectif des costumes d’audience qui seront livrés avant la prochaine rentrée judiciaire; et la régularisation progressive des situations administratives».

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