Voilà 3 ans jour pour jour que le Gabon s’est engagé à assainir le secteur de l’alimentation de rue, via un projet de décret. L’idée est née de la ruée des consommateurs vers cette restauration, et de l’absence, dans le même temps, des conditions hygiéniques appropriées dans ces commerces.
Et si les Gabonais avaient ressenti un certain frémissement dans le secteur en 2021, avec les formations de l’Agence gabonaise de la sécurité alimentaire (AGASA) à l’endroit des restaurateurs, accompagnées des contrôles-suivis, le fait est que 2 ans plus tard, le naturel a visiblement repris sa place.
Dans le Grand Libreville notamment, gants et chasubles ne sont plus arborés par les vendeurs de nourriture, encore moins les tabliers. Les commerçants continuent de manipuler les aliments avec des bagues et sans grande hygiène des mains; la découpe de viande, pour le cas des coupés-coupés ou des Nike, se fait toujours sur des surfaces en bois, et non sur de l’inox comme recommandé dans le domaine.
Pis, Certains vendent encore aux abords des décharges d’ordures, quand ils ne procèdent tout simplement pas au nettoyage des aliments dans des lavages, en plein milieu des véhicules et des détergents, comme il a été donné à notre équipe de reporters de constater au carrefour dit Heliconia, dans la commune d’Akanda.
C’est dire si l’exigence hygiénique est encore loin d’être au rendez-vous. Les pouvoirs publics, et l’AGASA particulièrement, sont ainsi interpellés sur cette problématique qui n’est pas sans conséquence sur la santé des populations.