Christian Edou 
Voici 7 ans que le Gabon a adopté une série de décrets relatifs à l’application de la loi anti-tabac n°006/2013 du 21 août 2013. L’une de ses dispositions, la plus connue d’ailleurs, fait mention d’une « interdiction générale de fumer dans tous les lieux dits à usage collectif (lieux de travail et lieux accueillant du public) ».
Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que cette loi n’est pas appliquée au sein des établissements scolaires, édifices publics, administratifs et autres aires communes d’habitation.
En cause ? La pression des lobbys cigarettiers, mais surtout, un manque de volonté politique » a répondu sans ambages, ce jeudi 15 juin, le Dr Frédéric Mbungu Mabiala, expert et ancien point focal de la lutte anti-tabac au Gabon.
Et de préciser : « S’il faut reconnaître que les lobbys industriels agissent beaucoup au Gabon, il faut aussi dire qu’ils ne font que leur travail (…) C’est à l’État gabonais de faire le sien, en appliquant les lois qu’il a lui-même adoptées. Mais comme personne ne veut tuer la poule aux oeufs d’or que représente le business du tabac, l’application des lois n’avance pas. Le Gabon a pourtant tout à y gagner, car le tabagisme fait des dégâts sanitaires importants auprès des consommateurs, avec des maladies respiratoires, des cancers, etc. Toute chose qui fait perdre énormément d’argent à l’État pour les soigner ».
Trêve donc de bonnes paroles et de bonnes intentions, place à l’application des lois par les pouvoirs publics
