
L’entreprise monopoliste de la production et de la distribution d’eau potable et d’énergie électrique vient de sommer sa clientèle de solder sa dette, sous peine de résiliation des contrats.
La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) fait, depuis le 1er juillet courant, le gendarme pour recouvrer ses créances. Non sans faire pression sur les clients de Libreville cumulant encore des impayés, tout en menaçant de résilier les contrats avec ceux qui ne règleraient pas leurs dettes.
Si elle est dans son droit de recouvrer ses créances, l’opération de cette entreprise ressemble, à s’y méprendre, à de la provocation pure et simple. D’autant qu’il est incongru de demander à un client de payer pour un service qu’il n’a pas bénéficié.
Il n’échappe à personne que plusieurs ménages de la capitale gabonaise manquent d’eau dans les robinets. Il en est de même à l’intérieur du pays où l’on est obligé de recourir à l’eau de rivière, avec le risque de contracter des maladies hydriques.
Entreprise monopoliste en matière de production et de distribution d’eau et d’électricité, la SEEG est spécialiste des provocations de ce genre. Alors que sa clientèle se plaint sans cesse de la mauvaise qualité du service fourni, la Société d’énergie et d’eau du Gabon ne semble accorder qu’un intérêt pour le renflouement de ses caisses.
D’ailleurs, chaque année, elle déclare des bénéfices sans cesse croissants.