
Abou Idriss Mohamed, dont la sanction pénale a pris fin le 16 avril 2019, implore la Garde des Sceaux pour qu’il recouvre enfin la liberté.
À l’audience criminelle du 7 mai 2007, Abou Idriss Mohamed avait été condamné à 16 ans de prison ferme et à une interdiction de séjour au Gabon de 20 ans. Placé sous mandat de dépôt le 16 avril 2003, sa sanction pénale a en réalité pris fin le 16 avril 2019.
Sauf que le ressortissant nigérien est toujours en prison depuis lors, soit 4 ans et 3 mois. L’autre curiosité est qu’au niveau du service greffe de la prison centrale de Libreville, l’on assure qu’il n’existe pas de résultat d’audience dans le dossier du détenu. « Il est donc considéré comme un détenu qui n’a pas encore été jugé », assure-t-on.
Cette situation pour le moins étrange l’emmène aujourd’hui à solliciter l’intervention de la Garde des Sceaux, pour qu’il recouvre enfin la liberté et peut-être regagner son pays. Surtout que, dans le même temps, le registre d’audience criminelle en question a été retrouvé.
Ce document permettra de confirmer que, effectivement, Abou Idriss Mohamed avait été condamné à 16 ans d’emprisonnement avec une interdiction de séjour de 20 ans au Gabon. Mais aussi que sa peine a expiré depuis le 16 avril 2019. Le ressortissant ouest-africain escompte une indulgence de la ministre de la Justice, mais également une diligence des services compétents afin qu’il sorte des geôles et qu’il soit expulsé du territoire national, conformément à l’arrêt rendu par la Cour criminelle.