
Dans une communication faite hier, le procureur de Libreville a menacé de poursuites judiciaires tous les auteurs d’actes répréhensibles.
La justice se montrera très dure à l’encontre des auteurs des casses, dans la capitale gabonaise et à l’intérieur du pays, lors des élections générales à venir. Ainsi, met en garde le parquet de la République de Libreville.
Dans une communication lue hier, le procureur André Patrick Roponat prévient que tout débordement sera puni conformément à la loi. «Dans la perspective de la tenue prochaine des élections présidentielle, législatives et locales, et compte tenu des incidents survenus dans certaines localités du pays, le parquet de la République tient à rappeler que les auteurs, complices et instigateurs d’actes répréhensibles s’exposent à des poursuites judiciaires et à de lourdes sanctions pénales», a-t-il averti.
Aussi, a-t-il évoqué les « violences et voies de fait, coups et blessures volontaires » pour lesquels les auteurs encourent entre 5 et 10 ans d’emprisonnement. Ou encore des « coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner « , pour lesquels son auteur ou son complice pourrait écoper jusqu’à 15 ans de réclusion criminelle.
Continuant sa communication sur fond de pédagogie, André Patrick Roponat a rappelé que « toute destruction et dégradation des biens » peuvent être sanctionnées de 1 à 10 ans de prison. Les auteurs d’incendie volontaire écopant d’une peine de 20 ans de réclusion criminelle.
La mise en garde du maître des poursuites concerne également les auteurs du délit d’attroupement armé ou non armé (1 à 5 ans d’emprisonnement), de provocation ou incitation directe à un attroupement non armé par discours proféré publiquement ou par écrit ou imprimés et distribués (1 an d’emprisonnement) ;
Il a rappelé d’autres délits et crimes prévus par la loi, ainsi que les sanctions pénales encourues. Le parquet de la République veut ainsi dissuader ceux qui seraient tentés de poser ces actes qui surviennent généralement après l’annonce des résultats électoraux.
«La justice sera intransigeante et ferme en cas de commission des infractions susmentionnées», a insisté M. Roponat. Saisissant l’occasion pour inviter l’ensemble des citoyens, les acteurs politiques et les membres de la société civile à faire preuve de retenue et de responsabilité pour la préservation de la paix sociale.
En outre, le procureur rappelle aux parents ayant la charge d’enfants mineurs qu’en cas d’infractions commises par ces derniers, leur responsabilité civile sera engagée.