La Rédaction 
Chaque année, de nombreuses femmes, jeunes filles et même enfants sont victimes de violences sexuelles. Comme le témoigne l’une des victimes qui a préféré garder l’anonymat. Pourtant, ce fléau demeure négligé et incompris par de nombreuses personnes. C’est pour briser le silence qu’une étudiante victime de viol a tenu à partager son histoire.
Le phénomène est récurrent et touche les femmes de toutes les tranches d’âges : les violences et abus sexuels. Pourtant, selon la loi n°006/2021 portant éliminations des violences faites aux femmes, le viol, est un crime et peut être puni de 15 ans d’emprisonnement au plus et 50.000.000 de francs CFA d’amende.
Or, ces dispositions ne semblent constituer en rien un frein pour ceux prêts à tout pour assouvir leur libido. Par leurs actes, ils affectent d’innombrables vies, brisent de multiples rêves, des familles, des projets mais aussi des espoirs.
Certaines victimes préfèrent garder le silence plutôt que d’en parler et parfois, sous la menace et l’intimidation de l’auteur de ces actes.
Si beaucoup gardent le silence, une jeune étudiante en parle comme si c’était hier : « Je me souviens, jour après jour, année après année, toutes les nuits quand je ferme les yeux, de comment cet homme m’a jetée dans l’herbe, déchiré mes vêtements, frappée, avant d’assouvir son désir. J’ai une cicatrice de ce couteau qu’il m’avait enfoncé dans la bouche quand je m’opposais. La marque des coups de couteaux quand il m’avait ouvert le ventre au point de laisser voir mes intestins. Quand je revois ces images de moi à l’hôpital, je me déteste encore plus. Pourquoi moi ? C’est la question qui me revient à l’esprit à chaque fois que ce souvenir me revient », déclare-t-elle.
Destructeur silencieux, il demeure une réalité à laquelle nul ne doit s’exclure. Une forte mobilisation autour des victimes pour les encourager à briser la glace est un début de solution.
