
Vendredi 28 Juillet 2023, l’opposant Ousmane Sonko a été arrêté pour vol de téléphone et appel à l’insurrection. Suite à cette deuxième arrestation, le ministre Antoine Félix Diome a annoncé lundi 31 Juillet la dissolution du parti du dirigeant de Pastef. Face à cette décision que certains qualifient de stratégique, les sénégalais se font entendre et réclament la justice.
L’opposant Ousmane Sonko a été arrêté pour vol de téléphone avec violence d’une femme gendarme mais aussi pour appel à l’insurrection, vendredi 28 Juillet 2023 à Dakar. Dans un communiqué paru vendredi soir après les faits, le parquet explique que l’opposant a posé des actes, fait des déclarations, écrit, posté des images et effectué des manœuvres qui sont constitutifs de faits pénalement répréhensibles.
En effet, le candidat à la présidentielle de février 2024 au Sénégal, revenait de la mosquée quand des agents des renseignements se sont mis à le filmer. Parmi ces agents, une femme gendarme à qui, le leader de Pastef a arraché le téléphone et demandé de le déverrouiller afin de supprimer les images prises de lui. Ce que cette dernière a refusé de faire. Aussitôt, le leader de Pastef a appelé le peuple à être prêt dans un message divulgué sur la toîle.
Ces derniers mois, l’opposant faisait l’objet d’une arrestation pour diffamation en Mai, puis pour corruption de la jeunesse en Juin, où il avait été condamné à 2 ans de prison ferme. Sa condamnation, avait engendré les manifestations les plus graves et meurtrières du Sénégal, avec 16 morts selon les autorités et une trentaine selon l’opposition.
Cette troisième arrestation a de nouveau soulever les sénégalais qui demandaient la libération de leur dirigeant. Tandis que ces derniers revendiquaient la libération de leur leader, le ministre Antoine Félix Diome a annoncé la dissolution du parti « les Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité (Pastef). Suite à cette décision périlleuse, plusieurs manifestants ont envahi les rues de la capitale, brûlant des pneus et bloquant les routes. Des affrontements ont éclaté avec les forces de l’ordre. Deux personnes ont succombé à leurs blessures à Ziguinchor lors de cet affrontement.
Dans un communiqué paru lundi 31 Juillet dernier, le ministre de la télécommunication et du Numérique a informé la suspension d’internet suite à la propagande des messages haineux et subversifs sur les réseaux sociaux dans un contexte de menace de trouble à l’ordre public.