Coup d’Etat au Niger : Les nigériens face à une perspective de guerre

Quatre jours après le coup d’Etat qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier, la Cédéao avait donné sept jours aux putschistes, soit jusqu’à ce dimanche soir, pour le rétablir dans ses fonctions, sous peine d’utiliser « la force ». Une déclaration, ayant suscité la réaction des putchistes de Niamey qui ont promis une risposte immédiate à toute agression.

Vendredi 4 dernier, les chefs d’état-major de la Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avaient défini les contours d’une éventuelle intervention militaire contre les putchistes de Niamey. Une déclaration qui n’a pas fait mouche pour les putchistes mais également pour la population de 25 millions d’habitants, qui depuis quelques jours, est plongée dans une obscurité totale liée à la coupure de courant orchestrée par le Nigéria pays voisin au Niger, fournissant 70 % de l’électricité.

Ce dimanche 5 Août, signe la fin de l’ultimatum lancé le 30 juillet par la CEDEAO aux putchistes de Niamey notamment la libération et la restitution du président Mohamed Bazoum dans ses fonctions, ceux sans quoi, ils interviendront militairement.

Une série de sanctions a été imposée par la CEDEAO contre le Niger dont la fermeture des frontières y compris une zone de réclusion aérienne. Face à cette sanction, des camions de livraison seraient bloqués à la frontière avec le Bénin, engendrant ainsi une flambée de prix sur certains produits tels que le riz et les légumes.

Le ministère français des Affaires étrangères a indiqué avec fermeté et détermination les efforts de la CEDEAO de faire échouer la tentative de putschistes : « Il en va de l’avenir du Niger et de la stabilité de toute la région ».

Incertains d’un repli de la part des putchistes, de millions de nigériens sont désormais confrontés à une éventualité de guerre. Au Mali et au Burkina Faso, les militaires putchistes ont déclaré soutenir le Général Tchiani et que toute intervention de la part de la CEDEAO contre Niamey sera considérée comme une déclaration de guerre contre leurs pays.

« Nous refusons catégoriquement toute intervention militaire » a également réagi le président algérien Abdelmadjid Tebboune, assurant qu’une intervention militaire au Niger serait « une menace directe pour l’Algérie ».

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