
En prenant acte, lors du dernier Conseil des ministres, de la Stratégie nationale de Lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), le gouvernement a fait un pas dans la guerre contre cette gangrène qui lui fait perdre près de 500 milliards FCFA chaque année, selon les estimations de la Banque mondiale.
Le blanchiment d’argent consiste, en effet, à dissimuler l’origine de fonds obtenus illégalement, afin qu’ils paraissent comme issus de sources légitimes. Dans notre pays, cette activité criminelle s’appuie abondamment sur le secteur immobilier, voire des écoles privées, selon les experts du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac). L’instance n’avait d’ailleurs pas cessé de déplorer l’immobilisme des pouvoirs publics gabonais contre ce fléau, en dépit de l’existence d’outils tels que l’Agence d’investigation financière (ANIF).
Et si la Stratégie nationale n’a pas encore fait l’objet d’une présentation publique, nul doute que ce texte en préparation depuis des années passe par des axes tels que le renforcement du cadre institutionnel et du volet pénal.