Hausse des concubinages au Gabon : la faute à la dot ?

La complexité qu’à pris cet incontournable du mariage coutumier contraint de nombreux couples à s’unir non plus quand ils veulent, mais quand ils peuvent. Ce d’autant que le mariage coutumier reste, pour de nombreuses familles, celui qui doit précéder tous les autres (civil et religieux).

Il est bon qu’un homme et une femme se marient, et affrontent ensemble, les défis liés à la gestion d’une famille. Cette recommandation quasi religieuse, et énoncée par toutes les traditions du Gabon, contraste avec la réalité des foyers gabonais, constitués d’une grande majorité d’unions libres.

Si d’aucuns parlent d’un temps pour « étudier » la future épouse, la vérité se trouverait aussi, et beaucoup plus, dans la difficulté à constituer la dot. Soit cette compensation matérielle et financière dont bénéficient les parents de la fille, mais que les observateurs jugent de plus en plus onéreuse.

Et pour qui veut aller directement au mariage civil, ou religieux, le non catégorique de famille de la mariée n’est jamais bien loin. Au motif, soutient-on, que la primeur doit revenir au mariage coutumier, seul reconnu par la tradition. Une drôle de situation, tant cette union n’est toujours pas reconnue par la loi (adoptée pour l’heure par le seul Sénat), et ne protège donc en rien les conjoints. Aussi n’est-il pas rare, dans les foyers, que les intentions de mariage se succèdent à d’autres, le temps, pour les conjoints , de rassembler la cagnotte nécessaire.

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