Riyad a affiché lundi son ambition d’organiser chaque année le «plus grand tournoi d’e-sport au monde».
Le pays voit dans la discipline un outil de « soft power » permettant d’améliorer son image sur la scène internationale. Se réunir autour d’une compétition équivalente aux Jeux olympiques ou à la Coupe du monde de football est un souhait partagé par de nombreux amateurs d’e-sport. Lundi 23 octobre, l’Arabie saoudite a fait part de son ambition de contribuer à l’organisation d’un événement d’ampleur internationale qui regrouperait les disciplines reines de l’e-sport, baptisé « Coupe du monde d’e-sport » ou Esports World Cup (EWC).
A partir de l’été 2024, Riyad veut accueillir un événement qui « comprendra les jeux les plus populaires au monde, tous genres confondus, et offrira la plus grande dotation de l’histoire », a fait savoir le prince héritier, Mohammed Ben Salman, dans un communiqué consulté par l’Agence France-Presse.
Les puissants capitaux de la monarchie assurent désormais à celle-ci le contrôle d’une autre marque historique de l’e-sport européen : l’eSports World Convention (ESWC), anciennement Electronic Sports World Cup, lancée par Matthieu Dallon il y a vingt ans. Le 24 octobre, le Français a expliqué dans une publication sur LinkedIn que la marque a été acquise par un fonds souverain saoudien auprès du groupe de médias français Webedia.
L’Arabie saoudite cherche ainsi à profiter de la viralité et de la popularité de l’e-sport auprès des jeunes générations pour améliorer son aura politique.