
L’information a été donnée aujourd’hui par le ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout, à l’occasion de la session extraordinaire du premier Conseil supérieur de la la magistrature sous la Transition.
Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) s’est réuni ce vendredi 27 octobre 2023, en session extraordinaire, sous la direction de son président, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Il s’agit de la première réunion du genre de la prise du pouvoir par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
Occasion pour le Garde des Sceaux, Paul-Marie Gondjout, de passer en revue un certain nombre de maux qui minent tout l’appareil judiciaire gabonais. Notamment la situation de la surpopulation carcérale qui continue d’interpeller.
Ceci en raison de la sous-capacité des prisons du Gabon. « Aujourd’hui, sur 5490 détenus répertoriés sur l’ensemble des maisons d’arrêt du pays, 3995 sont des prévenus, c’est-à-dire des personnes en attente de jugement », a souligné Paul-Marie Gondjout.
Non sans évoquer la dernière grève du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag), qui n’a fait que contribuer encore plus à cet état de choses.
Quelle en est la conséquence ? « Cette surpopulation carcérale coute cher à l’État et il est temps de trouver des solutions à cette situation. Il devient urgent d’entreprendre des actions efficaces pour endiguer ce phénomène des prisons gabonaises », a-t-il expliqué.
Que faudrait-il faire dans ce cas ? « Il faudra que nous mettions beaucoup d’énergie et de moyens à la résolution de ces problèmes, en multipliant le nombre des sessions criminelles annuelles et en instituant la pratique des audiences foraines pour rapprocher la justice des populations et aider les tribunaux et cours », a répondu le ministre de la Justice.
Non sans envisager une réflexion sur d’autres solutions complémentaires et innovantes.