20 septembre 2024

CSM : soigner les maux dont souffre la justice !

Cette urgence a encore été exprimée le 27 octobre dernier, lors de la session extraordinaire du Conseil supérieur de la magistrature.

L’on a coutume de dire que « ce qui doit passer en premier dans la vie, c’est le souci de donner à chacun la justice ». Sauf que, probablement sur la base d’un certain nombre d’expériences ou faits observés, une frange importante de l’opinion est parvenue à la conclusion que « la justice ne pourra être équitablement rendue tant que ceux qui ne semblent pas concernés ne s’indignent pas avec ceux qui le sont ».

Et c’est ce qu’a semblé relever le Garde des Sceaux, Paul-Marie Gondjout, lors de la réunion extraordinaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), tenue le vendredi 27 octobre 2023. Evoquant des maux du reste connus des autorités de la Transition et qui ne sont pas un long fleuve tranquille.

A l’évidence, il ne serait pas présomptueux d’affirmer qu’une bonne justice est une garantie d’un bon vivre-ensemble et d’une évolution harmonieuse de la société dans laquelle chacun se reconnaîtrait, dans le respect de ses droits et de ses devoirs. « Dans notre pays aujourd’hui, la balance de la justice doit revenir à l’équilibre. Car, celle-ci ne peut-être un terrain de jeu pour l’assouvissement des intérêts d’un petit nombre au détriment du plus grand nombre », a clamé Paul-Marie Gondjout, soutenant plus haut que les gens disent plus bas.

Au Gabon, tout le monde s’accorde à dire « c’est parce qu’on a longtemps manipulé la justice qu’on a favorisé l’injustice ». Au demeurant, il faut maintenant bâtir un nouvel avenir, en confortant et en renforçant l’Etat de droit.

Comme l’a énoncé le ministre de la Justice, « à brève échéance, nous travaillerons à élaborer la Stratégie de la Transition pour la réforme du système judiciaire (STRSJ), qui aura pour objet de fixer les grandes priorités que le département de la Justice entend mettre en œuvre à court et à moyen terme, en accord et en cohérence avec la restauration des institutions voulue par le président du Conseil supérieur de la magistrature ».

Comme on peut le percevoir, la structuration de cette stratégie sectorielle vise à se doter d’un cadre de planification et d’un dispositif efficient de suivi et d’évaluation du programme de réforme du système judiciaire. Ceci dans l’optique de développer et de mettre en place des mécanismes d’une justice au service des citoyens, dans le sens d’une meilleure gouvernance des institutions juridictionnelles, de sa modernisation et de l’amélioration de ses performances.

Read Previous

Lèche-bottisme politique: Il faut s’en méfier Mon Général!

Read Next

Prison centrale de Libreville : les visites aux détenus à nouveau autorisées

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *