
Une des principales exhortations est de retirer les membres des pouvoirs exécutif et législatif, dont le président de la République, du Conseil supérieur de la Magistrature.
La 1ère Convention annuelle du système judiciaire s’est achevée ce samedi, après cinq jours de travaux. Un symposium ponctué par une batterie de recommandations, dont le retrait des membres des pouvoirs exécutif et législatif du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM).
Cette séparation des pouvoirs est d’autant exigée que, disent les participants, les acteurs de la Justice n’interviennent ni au Parlement, ni dans le gouvernement. Pis, cette interférence des politiques au sein du CSM a souvent conduit à des décisions de justice biaisées. Toute chose qui a contribué à la crise de confiance qui existe aujourd’hui entre la Justice et les justiciables du Gabon.
Pour information, en ce qui concerne la constitution du Conseil supérieur de la Magistrature, le pouvoir législatif est représenté par trois députés et deux sénateurs, et l’exécutif par le président de la République et le ministre du Budget.
Autres recommandations des participants, le fait de rendre publique les audiences en matière de gestion des finances publiques; étendre les juridictions spécialisées à l’intérieur du pays, ou encore, payer tous les actes administratifs au Trésor public, par souci de transparence et d’unicité des caisses.
Mais aussi, digitaliser la chaîne judiciaire et les actes d’état civil, lancer le concours à la profession d’huissier de justice au Gabon, renforcer les enquêtes de moralité dans le recrutement du personnel, sanctionner obligatoirement les comportements blâmables, construire des unités carcérales pour enfants.
Les participants souhaitent que ces recommandations soient réellement appliquées, et ne connaissent pas le même sort que certaines belles messes d’antan, restées sans suite, telles que les états généraux de la justice de 2002.