Au CHUMEFJE, les prestations du bloc opératoire sont payantes

C’est ce que révèle une affiche de cet établissement hospitalier dédié à la mère et à l’enfant.

Sous le feu des critiques depuis sa mise en service, le Centre hospitalier universitaire mère-enfant Fondation Jeanne Ebori (CHUMEFJE) vient de rater l’occasion de soigner son image. L’établissement sanitaire dédié aux femmes et aux enfants, à travers une affiche détaillant les prestations fournies à la clientèle et les coûts correspondants, courrouce une nouvelle fois.

L’affiche en question indique clairement que l’utilisation de son bloc opératoire est payante. En fait, le patient possédant l’assurance maladie doit s’acquitter d’une somme de 26 000 FCFA, contre 67 600 FCFA pour les non assurés de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).

Ce qui signifierait que, le malade étant considéré comme un client, il loue par conséquent le bloc opératoire de cet hôpital pour le temps que va durer l’intervention chirurgicale.

Bâti sur les cendres de la Fondation Jeanne Ebori, le Centre hospitalier universitaire mère-enfant Fondation Jeanne Ebori est opérationnel depuis la fin décembre 2019. Les premiers accouchements ont été enregistrés le 29 du même mois, autour de 4h du matin.

Comptant autrefois parmi les hôpitaux de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), avec la Pédiatrie d’Owendo et Paul Igamba de Port-Genil, le joyau architectural se distingue par des pratiques inadmissibles pour une structure dont la mission première et noble est la prise en charge de la mère et de l’enfant considérés comme des êtres exposés. Fonctionnant comme une clinique privée.

L’on a souvenance de la séquestration de bébés et de leurs mères pour des impayés, peu après la mise en service officiel de cet hôpital. En septembre 2022, la structure a été menacée de poursuites judiciaires par l’Observatoire des droits des assurés sociaux du Gabon (ODASGA).

C’était pour des faits remontant notamment au mois d’août 2022 où, n’étant pas parvenue à rassemblée les 700 000 FCFA exigés par l’établissement hospitalier, une jeune compatriote a dû passer des moments difficiles avec son nouveau-né. Et c’était le quatrième cas de séquestration enregistré dans cet hôpital pour le même motif, alors que les accouchements sont censés être pris en charge par l’État gabonais, conformément au décret N°000111/PR/MS du 26 mars 2018.

Read Previous

Inondations à Lambaréné : pourquoi faut-il craindre le pire ?

Read Next

PK 8 : une dame tuée dans un éboulement

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *