Mines : le budget 2024 de ce département présenté aux sénateurs

Hors dépenses de personnels, celui-ci est arrêté à 959 millions 870 mille 702 FCFA. Soit une augmentation de 45,7 millions de FCFA par rapport à celui de l’année finissante qui est de 914 millions 135 mille 702 FCFA.

Après l’Assemblée nationale, le 18 décembre dernier, le ministre des Mines était hier face aux sénateurs membres de la Commission des finances, du budget et des comptes économiques dans le cadre de la Loi des finances 2024. Hervé Patrick Opiangah est allé présenter le budget alloué à son département pour l’année prochaine.

Hors dépenses de personnels, celui-ci est arrêté à 959 millions 870 mille 702 FCFA. Soit une augmentation de 45,7 millions de FCFA par rapport à celui de l’année finissante qui est de 914 millions 135 mille 702 FCFA.

Devant les sénateurs de la Transition, le membre du gouvernement a expliqué que « ces fonds serviront principalement au suivi du contrôle des activités des opérateurs miniers en phase de recherche et d’exploitation, à améliorer la gouvernance de ce secteur stratégique et la connaissance du potentiel géologique et minier national ».

Aussi, a-t-il insisté sur la mission 16 intitulée  »Industrie et Mines », en explicitant qu’elle comporte deux programmes. Le premier est lié au pilotage et au soutien à la politique minière du pays. Quant au deuxième programme, il concerne la gestion et le contrôle des activités minières sur l’ensemble du territoire national.

La Société équatoriale des mines (SEM) continuera à jouer son rôle de bras séculier du ministère des Mines. Et justement, dans le cadre de la Loi des finances 2024, ses activités tourneront essentiellement autour de la recherche de l’or potasse et de l’or alluvionnaire sur les permis de Baniaka, Maboka, Konossoville et Koumba. La société d’Etat projette aussi d’obtenir des permis sur les sites Mabié, Mikongo-sud, Oveng, Koumba et Anveme.

En matière de production, la stratégie gouvernementale conduite par le ministère des Mines consistera à passer de l’or alluvionnaire à l’or primaire sur le site Koumba. Il importe de préciser que l’or primaire est la ressource minérale se trouvant toujours dans la roche ou dans un filon d’or. Il est toujours déposé et fixé dans sa roche hôte d’origine.

De son côté, l’or alluvionnaire est la ressource déposée par le mouvement de l’eau. Ce type d’or prend généralement la forme de poussières, de paillettes ou de pépites.

Le ministre Hervé Patrick Opiangah a évoqué une autre action qui consistera à améliorer le suivi de la production de l’or alluvionnaire par le renforcement du contrôle des activités des partenaires de la SEM. De même, il sera question d’optimiser la production de la précieuse ressource par la mise en place de nouveaux procédés de récupération, réduire progressivement les contrats d’assistance technique en augmentant la capacité de production du Gabon et, enfin, poursuivre l’exploitation de carrière sur le permis de Mebong.

Rappelons à toutes fins utiles qu’en 2017, l’or a été inscrit dans la liste des substances stratégiques par l’Etat gabonais. Aujourd’hui, l’ambition du gouvernement est de parvenir à développer durablement la filière aurifère afin qu’elle ait un impact sur les centres urbains et les zones rurales. « Un défi majeur pour notre pays, en quête de diversification des ressources budgétaires publiques », selon Hervé Patrick Opiangah.

Pour mémoire, l’or est exploité au Gabon depuis les années 1930. Mais ce n’est qu’en 2016 que les gouvernants ont décider d’en faire une substance stratégique de l’économie nationale. Ce qui s’est matérialisé, un an plus tard, par un décret définissant les nouvelles conditions d’exploitation et de traçabilité des opérations relatives à ce produit, ainsi que les prérogatives de l’Etat.

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