Sosthène Orphé Lendjedi condamné 18 mois de prison dont 4 avec sursis

En détention depuis octobre 2022, il devrait quitter Sans-Familles quelques heures.

MINE serrée au moment où le Tribunal spécial a fait son entrée ce matin dans la salle d’audience, Sosthène Orphé Lendjedi Ibola a finalement lâché un petit sourire lorsque cette juridiction a rendu la décision le concernant, dans l’affaire l’opposant à Ali Bongo Ondimba. Un air joyeux qu’il a exprimé en serrant longuement la main de son avocat, Me Martial Dibangoyi-Loundou.

Ce compatriote était au départ poursuivi pour des faits d’outrage au chef de l’Etat, d’appel à la révolte contre l’autorité de l’État, d’association de malfaiteurs et d’instigation à la destruction et à la dégradation des biens publics. Le Tribunal spécial n’a retenu que les derniers motifs pour lesquels il l’a d’ailleurs condamné à 18 mois de prison dont 4 mois avec sursis.

A l’audience du 15 décembre dernier, le Ministère public a sollicité la couverture du temps déjà passé derrière les barreaux par l’ancien soutien de Pierre Mamboundou Mamboundou (2009) et de Jean Ping (2016), ainsi que la levée de son mandat de dépôt. De son côté, la défense plaidait sa relaxe, en considérant que l’outrage au chef de l’État comme le corollaire des deux autres infractions retenues contre Sosthène Orphé Lendjedi Ibola.

Le Tribunal spécial de Libreville n’a donc fait que les réquisitions du Ministère public. Cette sentence met ainsi fin aux angoisses de ce chef de famille qui est au service de Dieu depuis les campus universitaires.
Rangé derrière les principaux opposants à Ali Bongo Ondimba aux élections présidentielles de 2009 et 2016, Sosthène Orphé Lendjedi Ibola a été arrêté à Libreville en novembre 2022, avant d’être jeté à la prison centrale le même mois. Surtout pour des faits en lien avec les évènements survenus au lendemain de l’annonce des résultats (de 2016) donnant vainqueur le chef de l’Etat déchu le 30 août dernier.

Et c’est parce qu’il a été déchu qu’Ali Bongo Ondimba n’a plus la qualité de chef de l’Etat. Si la procédure administrative y relative s’accélère, Sosthène Orphé Lendjedi Ibola pourrait sortir de prison ce soir ou demain. Et passer le Nouvel An en famille.

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