
C’est ce qui ressort du rapport des travaux de la Commission interministérielle de sélection des petites et moyennes entreprises (PME) du secteur BTP présenté ce lundi au ministre des Travaux publics, le général Flavien Nzengui Nzoundou.
Au terme de ses travaux qui ont duré du 2 au 5 janvier courant, la Commission interministérielle de sélection des petites et moyennes entreprises (PME) du secteur BTP a rendu ses conclusions. Ainsi, sur près des 982 dossiers reçus, 932 PME ont-elles été qualifiées par l’ensemble des commissaires qui ont accordé un sursis à 23 autres sociétés nationales pour compléter leurs dossiers.
Le rapport y relatif a donc été présenté ce lundi 8 janvier 2024 au ministre des Travaux publics (TP), le général Flavien Nzengui Nzoundou. Lequel avait, au lendemain de la décision du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, de donner l’exclusivité des marchés publics ne dépassant les 150 millions de FCFA aux PME gabonaises, mis en place cette commission composée des techniciens des ministères des TP, des PME/PMI et de l’Economie à l’effet de travailler sur le mode opératoire pour mettre en application la mise en œuvre de la mesure présidentielle sus-évoquée.
Les dossiers retenus l’ont été sur la base d’un certain nombre de critères clairs pour tous, notamment la fiche-circuit qui intègre la nationalité de l’entreprise ou de son propriétaire, ainsi que l’agrément PME. Ceci pour faire la différence entre une « entreprise gabonaise » et une « entreprise de droit gabonais », précise le ministre des Travaux publics. « Du point de vue de la loi, une entreprise gabonaise est celle dont le capital est détenu au moins à 51% par une personne physique Gabonaise. Cette entreprise doit être dirigée par un Gabonais, avec 80% de ses effectifs gabonais. Contrairement à une entreprise de droit gabonais qui, elle, est installée au Gabon et ayant simplement une fiche-circuit », explique Hugues Sévérin Balikidra, chargé d’études à la Direction générale des PME.
Au demeurant, la Commission interministérielle ayant achevé sa réflexion, il revient au ministère des PME de se saisir du dossier à l’effet de finaliser la délivrance des agréments. Ce qui permettrait de savoir qui est éligible au critère de PME gabonaise et à la commande publique n’excédant pas les 150 millions de FCFA.
Ce qu’il faut savoir, c’est que l’agrément PME est un outil que l’Etat a mis en place pour promouvoir l’entrepreneuriat des nationaux. C’est donc ce qui nous permet de distinguer les « PME de droit gabonais » avec les « PME gabonaises ». Puis, entre ces dernières, de sélectionner les meilleures. Car, la volonté de l’Etat est de créer un tissu de PME à fort potentiel.