
La question du nettoyage des Forces de police nationale se pose aujourd’hui avec acuité, depuis l’affaire de la jeune dame retrouvée sans vie au quartier Sorbonne.
Bien que son imputabilité n’ait pas encore été établie, le fait que P. Engone soit cité dans le meurtre de la jeune fille dont le corps a été retrouvé à Libreville, en début d’année, va continuer à ternir l’image de cette institution. C’est une évidence car, au Gabon, il vaudrait mieux en définitive craindre un voleur qu’un agent des Forces de police nationale (FPN).
D’autant plus que, si le premier vous prendra votre bourse, l’autre prendra votre liberté. Alarmante, cette perception des choses par le citoyen pourrait remettre en cause les recrutements au sein des FPN, plus généralement au sein des forces de l’ordre où l’indiscipline et le laisser-aller sont de véritables cancers.
L’incorporation au sein des forces de l’ordre est devenue aujourd’hui le meilleur moyen de lutter contre le chômage, au point que des jeunes à la moralité douteuse s’y retrouvent facilement. Il suffit de répondre aux critères fixés en termes de cursus scolaire, ou d’avoir un parent bien placé.
Bien qu’il ne faut pas généraliser, il reste que de plus en plus de policiers sont cités dans des cas considérés comme mineurs ou sérieux. Les exemples sont d’ailleurs nombreux. Il suffit de se tenir debout non loin d’un point de contrôle pour observer les agissements de ces agents publics, ou de ressasser le nombre d’affaires dramatiques dans lesquelles ils sont mêlés.
Bien fondamental et facteur essentiel de la qualité de vie, la sécurité devrait être garantie à chacun de nous. Car, elle est nécessaire à un développement collectif et individuel. Au regard de ceci, l’agent des forces de l’ordre a pour mission de protéger les individus et leurs biens par des actes de prévention ou au cours d’interventions d’urgence. C’est du reste ce que rappelait récemment le porte-parole du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions.