
Connu pour son opposition au régime déchu, il affirme dans une vidéo que le massacre commis le 6 janvier dernier par Yannick Noah Belingui, contre une famille, n’aurait jamais eu lieu si celui-ci avait été arrêté après l’agression d’Alexandre Barro Chambrier, lors d’un meeting en août 2023.
Marcel Libama vient de jeter un pavé dans la mare, concernant l’acte de Yannick Noah Belingui, le Gabonais âgé de 37 ans qui a décidé mettre fin à la vie de toute une famille au quartier Montagne-Sainte à Franceville, le samedi 6 janvier courant, au moyen d’une machette.
Connu pour ses positions virulentes à l’égard du régime déchu, il a affirmé, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, que le présumé meurtrier n’aurait jamais eu l’occasion de commettre son crime si le parquet du chef-lieu de la province du Haut-Ogooué avait effectivement jouer son rôle après l’envahissement de son domicile lors d’un meeting d’Alexandre Barro Chambrier, pendant la campagne pour les élections générales d’août 2023.
À l’en croire, le mis en cause faisait partie des personnes qui avaient boycotté la rencontre politique que devait tenir le leader du Rassemblement pour la patrie (RPM). « Parmi les voyous qui étaient venus foutre le désordre, Yannick était parmi », affirme-t-il.
Ajoutant que « si la justice avait jouer le rôle attendu d’elle, en arrêtant ces agresseurs, il n’y aurait pas eu ce crime-là ». Non sans arguer que « si le général Brice Clotaire Oligui Nguema était déjà à la tête du Gabon, cet acte odieux ne se serait produit ».
À l’analyse des propos de ce responsable syndical, l’on pourrait déduire que la justice n’a pas aidé la société à se débarrasser de potentielles menaces. Dès lors, il y a lieu de se demander si elle était réellement indépendante. Ou encore qui était derrière l’acte agressif contre l’actuel vice-Premier ministre en charge de la Planification.
Pour rappel, le 6 janvier dernier, les forces de l’ordre ont découvert des corps sans vie de deux enfants, un homme et une femme enceinte à Franceville. Les intéressés auraient été massacrés par Yannick Noah Belingui, qui avait ensuite jeté les dépouilles dans la rivière Mpassa.
Choquantes, les images ont fait le tour du monde et rappelé les moments effroyables du génocide rwandais. Après la découverte macabre, les forces de l’ordre se sont mises immédiatement aux trousses du suspect qu’ils ont finalement arrêté le lendemain dans la forêt de Djamiti.
Au terme de l’enquête préliminaire et de son audition, le charcutier a été écroué à la prison centrale de Yené. Mais les habitants de Masuku continuent de réclamer que la justice le leur livre…pour se faire justice.