21 septembre 2024

Education : que nous réserve la Conasysed ?

Le samedi 3 mars 2024, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation va réunir ses adhérents à l’école publique Martine-Oulabou, sise au boulevard Bessieux. Certaines indiscrétions évoquent déjà la possibilité d’une entrée en grève qui paralyserait le système éducatif gabonais.

Les enseignants membres de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) ont rendez-vous demain, samedi 3 février 2024, à l’école publique Martine-Oulabou, lieu mythique de ces agents publics qui porte le nom d’une enseignante de l’école publique de la Sorbonne assassinée à l’âge de 33 ans par la police, le lundi 23 mars 1992. Ce jour-là, elle participait à une manifestation pacifique organisée par le Syndicat de l’éducation nationale (SENA).

Le rassemblement de demain pourrait décider de la perturbation de la présente année académique, selon certaines indiscrétions. Lesquelles estiment que « la restauration des institutions passe inéluctablement par la restauration de l’école gabonaise et la valorisation du statut de l’enseignant ».

Selon des sources concordantes, des enseignants membres de cette organisation invitent leurs collègues à cesser la trêve de bavardages et des lamentations dans les foras au sujet de la précarisation des enseignants gabonais. « Mais il est temps d’agir et, surtout, de sortir de nos zones de confort. Car, nos lamentations dans les foras ne régaleront rien du tout », a-t-on lu sur la page Facebook d’un enseignant.

Pour ce formateur, « si le CTRI (Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions) estime que l’éducation coûte chère au Gabon, qu’il opte pour l’ignorance. Mais nous, enseignants gabonais conscients et avertis, refusons l’ignorance et l’obscurantisme. C’est dans cette optique que le délégué général de la Conasysed, Alain Mouagouadi, invite tous les enseignants en poste à Libreville à se mobiliser massivement pour prendre part à la rencontre de ce samedi. Oui, allons-y prendre notre destin en main ! »

Ce message donne déjà le ton de ce qui constituerait le centre d’intérêt de ces personnels de l’Etat qui disent lutter pour le rayonnement du système éducatif gabonais et la valorisation du statut de l’enseignant. Une valorisation qui passe, selon eux, par le paiement progressif de nos rappels soldes, la régularisation des situations administratives et financières, le règlement des vacations après service fait, l’activation de la prime d’éloignement et bien d’autres avantages relatifs à la prise en charge médicale (bilan de santé) des enseignants consignés dans le statut général de la Fonction publique.

Et l’auteur de la publication opte déjà pour le gel des cours sur toute l’étendue du territoire national, si le gouvernement de la Transition ne respecte pas le protocole après préavis bien sûr.

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