Grace Divine 
C’est en principe le 8 août 2023 qu’il devait sortir des geôles. Finalement, il n’a été mis en liberté que la semaine écoulée.
Au bord des larmes, Marving avait de quoi pousser un ouf de soulagement à sa sortie de la prison centrale de Libreville. D’autant que cette libération intervient cinq mois après l’expiration de la durée de sa sanction pénale.
C’est en effet le 7 août 2020 que ce compatriote a été placé sous mandat de dépôt, pour vol et coup et blessures volontaires. Mis en détention préventive, il avait comparu devant le Tribunal correctionnel le 1er décembre 2022, rapportent des sources concordantes.
Mais alors qu’il devait revenir devant la juridiction précitée, le 22 du même mois pour le délibéré, celui-ci n’a pu avoir lieu en raison de la grève du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag). Finalement, ce n’est qu’en octobre 2023 que les membres de cette organisation ont annoncé la suspension de leur mouvement et la reprise de leurs activités.
Malgré la reprise des activités au Tribunal, le nommé Marving a continué à attendre son résultat d’audience. De plus, selon des sources proches du dossier, « le Greffe de la prison centrale de Libreville n’avait aucune suite par rapport à ce même résultat d’audience ».
Informées de cette situation, des organisations de défense des droits des détenus auraient saisi, le 08 janvier dernier, le procureur de la République pour solliciter la communication du résultat d’audience et de procéder, en cas d’expiration de sa peine, à la libération de Marving.
C’est à la suite de cette démarche que ces associations vont apprendre que ce dernier avait été condamné à 3 ans de prison ferme. Le parquet de la République ayant transmis la décision au Greffe du pénitencier de la capitale gabonaise, le bagnard a finalement été libéré la semaine dernière alors que sa peine a expiré en réalité le 8 août 2023.
Il est ainsi resté en prison 5 mois de plus. Un préjudice qui mérite normalement d’être réparé.
