Il est rare de voir un compteur d’eau dans la ville de Libreville en bon état de fonctionnement, les aiguilles desdits compteurs tournant à une vitesse fulgurante. Normal, l’eau ne cesse de couler, même si elle ruisselle à même le sol.
Le hic : ces fuites ont un coût considérable, aussi bien pour la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) que pour le consommateur, selon qu’elles se situent avant ou après le compteur. Un aspect sur lequel la pourvoyeuse d’énergie et d’eau devrait s’appesantir par une interminable campagne de sensibilisation.
A Louis, Montagne Sainte, Ondogho et bien d’autres quartiers de la capitale gabonaise, les habitants peinent à s’approvisionner en eau. C’est donc avec le cœur noir qu’ils la voient couler à longueur de journée dans d’autres quartiers, dans le vide.
Toujours mise à l’index par rapport à ses installations vétustes, la SEEG gagnerait pourtant à miser sur des équipes devant sillonner les quartiers pour résoudre ces problèmes de fuite d’eau. Mieux, de remettre en bon état les compteurs défectueux, même si certains consommateurs paient des factures pour avoir consommé de l’air.