
Jugés le 31 janvier dernier devant le Tribunal correctionnel pour détention et consommation illégales de stupéfiants, les intéressés ont été déclarés non coupables. À l’exception d’un seul.
Le 14 février dernier n’a pas été qu’un jour heureux pour les amoureux qui fêtaient la Saint-Valentin, il l’a aussi été pour 13 apprenants gabonais devant le Tribunal correctionnel de Libreville. Une juridiction devant laquelle ils répondaient des accusations de détention et de consommation de cannabis.
En détention préventive depuis plus d’un mois, Guylain Mbanou Moussavou, Ursula Kimberley Koumba Mouebi, Jennifer Mbina Guimbiolou, Joseph Renami, Frédéric Yvan Allogho, Princesse Biyeyeme Endamane, Gérald Kambo, Parfait Mbourou, Charly Adlair Agbo, Fabrice Pouleckait, Jean Cyril Rémi Loumbangoye et Prince Jérémie Ndong Mveme sont donc rentrés chez eux après avoir été mis hors de cause par le Tribunal correctionnel qui les a déclarés non coupables des délits pour détention et consommation Illégales de cannabis.
Aussi, a-t-il prononcé leur relaxe pure et simple, ainsi que la levée des mandats de dépôt décernés à leur encontre le 29 janvier dernier.
Le treizième élément, Jeff Warrick Ondounga Mangui a également été déclaré non coupable du délit de consommation de cannabis. En revanche, ce dernier a été reconnu coupable du délit de détention illégale de cannabis.
En répression, le Tribunal l’a condamné à trois mois de prison dont deux avec sursis et à une amende de 200 mille FCFA. Derrière les barreaux depuis le 29 du mois dernier, il attend le jeudi 29 février prochain pour quitter le pénitencier de Libreville.
Pour rappel, ces jeunes gens (9 garçons et 4 filles) dont l’âge varie entre 16 et 25 ans, avaient été interpellés au lieu-dit Tropicana, où on les soupçonnait de s’être retrouvés pour fumer des drogues durs. Ils avaient été arrêtés dans un bar tenu par un couple en fuite depuis lors, suite à une opération inopinée des éléments de la Direction générale des recherches (DGR).
Jugés le 31 janvier devant le Tribunal correctionnel de Libreville, c’est donc le 14 février que cette juridiction a rendu sa décision. Une décision certes clémente, mais qui sonne en réalité comme un sursis pour ces enfants.
Car, les faits qui leur étaient reprochés sont prévus et punis par l’article 208 du Code pénal. Lequel article dispose que « seront punis d’un emprisonnement de 2 à 10 ans et d’une amende de 250 000 à 50 millions de FCFA, ceux qui auront, sans autorisation, cultivé, détenu, offert, cédé, vendu, acquis, acheté ou employé des substances ou plantes classées comme stupéfiants par voie réglementaire, ainsi que les autres produits psychotropes classés stupéfiants ».
Et c’est sur la base de ces dispositions que le Ministère public avait requis, à leur encontre, une peine d’un an d’emprisonnement ferme et une amende d’un million de FCFA.