La question de la sécurisation des plages à Libreville et ses environs, fait à nouveau l’objet de débats sur la place publique, quatre jours seulement après qu’une tante et sa nièce aient trouvé la mort à la plage d’Acaé. Un espace ludique situé dans le 5e arrondissement de la capitale gabonaise. L’évènement tragique s’est déroulé le 24 octobre dernier, alors que les deux victimes étaient venues profiter d’un moment de détente, dans l’espoir de regagner leur domicile après leur virée.
Les premiers témoignages recueillis auprès des populations environnantes révèlent que Bernice Angue Mve, fraichement étudiante, après avoir obtenu son baccalauréat au lycée public Moïse Nkoghe Mve de Mitzic, se serait précipitée à l’eau, pour porter secours à sa nièce, qui venait, sans nul doute, d’être emportée par une violente vague. Un acte de bravoure, incité certainement par l’absence de bras forts pour leur porter assistance, qui lui aurait malheureusement coûté la vie. Les efforts de la jeune dame n’ayant pas suffi à sauver la vie de sa nièce et la sienne.
Ce drame, qui a fortement touché la communauté de Mitzic, région d’origine des victimes, ainsi que l’ensemble de la population gabonaise, soulève une fois de plus la question de la surveillance des plages du grand Libreville. Il s’agit d’un énième cas de noyade enregistré sur ses plages, sachant que certains de ces espaces de baignade ont marqué les esprits par le nombre incessant de victimes enregistrées. C’est le cas de la plage du lycée national Léon Mba, où plusieurs élèves du lycée d’Akébé-ville y avaient péri, il y a plusieurs mois, dans des circonstances similaires.
De ce fait, on est tenté de se demander si la présence des agents des forces de l’ordre est-elle suffisante et assez élargie sur les plages ? Sinon, pourquoi certains sites échapperaient-ils à la surveillance des agents, quand on sait que beaucoup de petites plages sont aussi fréquentées que celle du lycée Mba, par exemple, où leur présence est fortement constatée, notamment les week-ends ? Les populations seraient-elles victimes de leurs propres décisions, en allant nager dans des zones peu surveillées ? Ce sont là autant de questions qui mériteraient bien une attention particulière.
Il serait souhaitable de voir une meilleure organisation sécuritaire autour de ces lieux de plaisance, qui paradoxalement deviennent des mouroirs. L’installation d’une unité de police de plage avait été saluée par plusieurs gabonais, reste maintenant à optimiser les activités de celle-ci, pour une meilleure efficacité et à mettre à contribution les unités des sapeurs-pompiers pour plus d’expertise et de prévoyance.