23 novembre 2024

Affaire Boupendza : illustration d’une impréparation pour le haut niveau

Les frasques qu’enchaîne l’attaquant des Panthères laissent transparaître un manque de codes dans la gestion d’une carrière de haut niveau. Une défaillance qui incombe autant au professionnel lui-même qu’à une formation visiblement au rabais, au sein des écoles de football du Gabon d’où il est issu.

Un grand talent implique de grandes responsabilités. Et donc, un devoir d’exemplarité vis-à-vis du commun des mortels. Cette sagesse tirée de la saga hollywoodienne Spider-Man, beaucoup d’ambassadeurs gabonais, sportifs et artistes notamment, peinent malheureusement à en faire un principe. Notamment ceux sortis des fabriques gabonaises.

Le dernier exemple en date est cet énième dérapage du footballeur international Aaron Boupendza, qui, dans un live avec des supposées influenceurs locaux, s’est rendu coupables de propos discourtois à l’encontre de son entraîneur, et de l’institution qu’est la sélection nationale.

Un dérapage qui intervient quelques semaines seulement après la révélation de plusieurs sextapes du footballeur durant la trêve internationale. Incident qui se tenait lui-même dans la foulée d’une bagarre qui a fait grand bruit à Libreville, entre l’attaquant des Panthères du Gabon, et l’artiste EJ.

Cette série de dérapages, tous plus incroyables les uns que les autres, vient rappeler qu’Aaron Boupendza n’a pas reçu les fondamentaux pour gérer à bien son image publique, de l’avis de nombreux observateurs. Surpris par l’argent et le succès, il cache mal ce manque de savoir-être qu’en Europe notamment, les formateurs arrivent à inculquer au sein des écoles de football, en construisant le footballeur certes, mais aussi l’homme derrière (savoir-vivre, formation diplômante, gestion financière, gestion des médias, etc).

Pour s’en convaincre, plusieurs opposent la gestion de carrière des talents formés en Europe et ceux issus du moule Gabonais. Les premiers, auxquels appartiennent les Lemina, Bouanga ou Aubameyang, s’en sortent bien mieux que leurs alter égo sortis des fabriques gabonaises (Boupendza , Ibrahim Ndong, etc.), à quelques exceptions près.

Ces derniers semblent ignorer qu’une mauvaise image condamne d’emblée une carriere, en dépit du talent. Le résultat est d’ailleurs dans la trajectoire footballistique des uns et des autres. C’est dire qu’au delà du talent intrinsèque, plusieurs de nos ambassadeurs gabonais gagneraient à affiner la gestion de leur image publique. La réussite de leurs carrières en dépend.

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