Affaire Boupendza vs EJ : quid de la violation du couvre-feu ?

Le couvre-feu serait il pour les uns et pas pour d’autres? C’est la question que se posent de nombreux Gabonais, au moment où l’actualité fait état d’une bagarre qui a eu lieu dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 janvier, entre le footballeur Aaron Boupendza et le chanteur EJ, dans une boîte de nuit d’Akanda, dénommée le Cabana. Ceci, en pleine violation du couvre-feu qui était pourtant de retour depuis ce même mardi.

Si les différents camps, ainsi que la structure commerciale incriminée, font feu de tout bois pour détourner les regards sur le moment de la rixe, allant même jusqu’à la situer à la nuit du lundi 1er janvier, les sources concordantes parlent d’une altercation qui a bel et bien eu lieu le mercredi 3 janvier au petit matin, et alors que chacun des protagonistes avaient déjà bien profité de la nuit dans plusieurs boîtes de nuit d’Akanda. Comment ces structures pourtant connues et non loin des voies principales ont elles fait pour rester ouvertes jusqu’au petit matin ? Comment les protagonistes, et notamment EJ et sa clique, ont-ils fait pour quitter d’un bar dancing à un autre en voiture, franchir les check-points, et aller venger la petite amie en détresse au Cabana, sans qu’ils ne soient interceptés par les gens d’armes ?

Autant d’interrogations qui font croire qu’il y aurait une caste de privilégiés, capables de circuler librement durant le couvre-feu, quand le gros des Librevillois ne peut effectuer le moindre déplacement, au risque de finir dans Iveco.

Pour mémoire, le couvre-feu instauré à l’arrivée au pouvoir du CTRI avait été suspendu le temps des fêtes de fin d’années, du 24 décembre 2023 au 2 janvier 2024.

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