
L’affaire Cyrille Ndong, née de la nomination de l’époux du ministre de la Communication, Laurence Ndong, vient mettre à nu les forces d’inertie autour du chef de l’Etat. Avec d’une part, une nomination des plus normales, et de l’autre, des personnalités tapies dans l’ombre, qui se donnent toutes les peines du monde pour en faire une affaire d’Etat, au point de ternir le processus de Transition.
Les faits : le 22 janvier dernier, à la faveur d’un Conseil des ministres, l’ingénieur en télécommunication Cyrille Ndong, jusqu’ici haut cadre du Groupe Orange Business Services, en France, est nommé directeur général adjoint de la Société de patrimoine des infrastructures numériques (Spin). Aussitôt, des cris d’orfraie ont commencé à se faire entendre pour parler d’une nomination inique du ministre de la Communication, à l’endroit de son mari que d’aucuns vont qualifier d’incompétent pour le poste.
Mais à l’observation des faits, la réalité est toute autre. Non seulement M. Ndong a le profil de l’emploi, mais sa nomination n’a rien d’un conflit d’intérêt du membre du gouvernement. «La ministre de la Communication n’a pas nommé son mari, parce qu’au moment de ce Conseil des ministres du 22 janvier, elle n’était plus en charge de l’Economie numérique depuis le 17 janvier. Ensuite, cette nomination intervient dans le cadre du rapprochement d’époux qui est légal et qui est une obligation pour l’Etat, lorsqu’il déplace un agent pour le service. Troisièmement, M. NDONG est un ingénieur en télécommunication qui ne peut donc travailler que dans ce domaine», précise un observateur politique avisé.
Pour information, Cyrille Ndong est un gabonais originaire du Moyen-Ogooué. Il capitalise à ce jour 32 ans d’expérience dans les Télécommunications, dont 22 ans à des postes de responsabilité dans le groupe devenu Orange, en France. Il est d’ailleurs l’un des rares gabonais à avoir atteint un tel niveau de responsabilité au sein d’une entreprise du CAC 40.
Aussi pour notre observateur, cette cabale contre le membre du gouvernement n’est rien d’autre qu’une polémique stérile. «Dire que le ministre de la Communication a fait comme tout le monde est complètement faux», finit-il par asséner.
Une autre source politique va dans le même sens, en parlant d’un «contre feu presque parfait ». Voire, d’une cabale qui ne profite pas à la Transition en cours, que les Gabonais veulent loin des ignobles luttes d’antan.