22 novembre 2024

Affaire des faux passeports du Cédoc : les Libanais bannis en cours d’expulsion

Hier, la hiérarchie de la prison centrale de Libreville où ils étaient détenus depuis décembre 2020, a mis les Libanais Georges Ondo A. Ekia Adel Thomer et Chehab Abbas à la disposition de la Direction générale de la documentation et de l’immigration en vue de leur expulsion du territoire national.

On ne blague plus avec la nationalité gabonaise. C’est ainsi que l’on a perçu le message du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Paul-Marie Gondjout, en début de semaine, après la décision du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, de déchoir Chehab Abbas et Georges Ondo A. Ekia Adel Thomer de la nationalité gabonaise.

Le membre du gouvernement annonçait leur expulsion du territoire national au terme de leur peine d’emprisonnement. Depuis jeudi, les deux Libanais d’origine ont été sortis de la prison centrale de Libreville (PCL) et mis à la disposition de la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI, encore appelée Cédoc), apprend-on de sources judiciaires.

Dans les prochains jours, ils devraient être éconduits du Gabon. Les autorités de la Transition affichant une détermination de déchoir de la nationalité gabonaise toute personne l’ayant acquise et s’illustrant par des actes qui portent atteinte à l’intégrité de notre pays. Une fermeté face à tous ceux qui ont acquis la nationalité et seraient en porte-à-faux avec la législation gabonaise.

Pour mémoire, l’affaire dite des « faux passeports du Cédoc » remonte à 2020. Elle concerne un groupe de neuf individus pris en possession des documents administratifs et d’état-civil falsifiés, à partir desquels ils ont pu se faire délivrer des vrais passeports gabonais.

Ils avaient même réussi à trafiquer la signature du président de la République pour se faire établir des décrets de naturalisation faisant d’eux des citoyens gabonais. En décembre de la même année, la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel judiciaire de Libreville les avait reconnus coupables du délit de complicité d’établissement de faux documents de nationalité ayant contribué à la délivrance de plusieurs passeports gabonais.

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