
Depuis quelques heures, une onde de choc parcourt les réseaux sociaux et alimente les débats dans les milieux sportifs du Gabon et d’ailleurs. À l’origine de cette agitation, une déclaration explosive de Didier Ovono Ebang, ancien gardien emblématique et capitaine des Panthères du Gabon, qui affirme que le match Gabon-Burkina Faso, disputé le 11 octobre 2014, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2015, aurait fait l’objet d’un trucage.
Lors d’une interview récemment devenue virale, Didier Ovono n’a pas mâché ses mots : « Gabon-Burkina, vous savez l’Afrique c’est l’Afrique. Nous on triche. L’arbitre siffle pour nous, arbitrage maison et on les bat (2-0). J’étais le capitaine et l’arbitre nous avait donné des consignes. Il dit moi je ne peux pas aller marquer pour vous… mais il a sifflé deux penalties », a-t-il lancé.
Une sortie aussi grave que retentissante, mettant en cause non seulement l’intégrité sportive de cette rencontre, mais aussi celle des instances ayant encadré cette confrontation. Le match en question, remporté 2-0 par les Panthères, grâce à un doublé de Pierre-Emerick Aubameyang, dans le jeu, il faut le souligner, avait alors enthousiasmé les supporters et renforcé l’élan de l’équipe vers la phase finale de la CAN 2015.
La riposte de la FEGAFOOT
Face à cette situation délicate, la Fédération Gabonaise de Football (FEGAFOOT) n’a pas tardé à réagir à travers un communiqué officiel, tentant de calmer la tempête sans l’ignorer pour autant.
« Une interview récemment devenue virale sur les réseaux sociaux de l’ancien gardien et capitaine des Panthères, Didier Janvier Ovono Ebang, évoque un prétendu match truqué contre le Burkina Faso », commence le communiqué.
La FEGAFOOT réfute catégoriquement ces accusations, en rappelant que le match cité ne s’est jamais terminé sur des penalties et que les deux buts avaient été inscrits dans le jeu, par Aubameyang. L’instance souligne : « Cette réalité vient infirmer l’argument de « l’arbitrage maison » auquel fait allusion cette interview pour corroborer la thèse de match truqué ».
Tout en dénonçant le caractère « inapproprié » et « grave » des propos tenus par Didier Ovono, la FEGAFOOT indique qu’elle se réserve le droit de saisir les instances compétentes si nécessaire. Elle insiste également sur le fait que l’équipe nationale reste concentrée, actuellement en stage au Maroc en vue des prochaines échéances sportives.
Un mythe ébranlé ?
Considéré comme une légende du football gabonais pour ses performances et son leadership durant de nombreuses années, Didier Ovono pourrait bien voir son image écornée par cette prise de parole controversée. Ses motivations restent pour l’instant floues, et aucune preuve tangible n’a été avancée pour étayer ses propos.
Cette affaire soulève néanmoins des interrogations profondes sur les coulisses du football africain et l’éventualité, encore trop souvent murmurée, de pratiques douteuses lors de certaines compétitions.
En attendant un éventuel éclaircissement ou une suite judiciaire, l’opinion publique, partagée entre stupeur et indignation, scrute les moindres développements de cette polémique qui risque de laisser des traces durables.
Affaire à suivre…